
Le film raconte la lutte pour survivre de trois générations d’une même famille sur les rives de l’Ucayali, en Amazonie péruvienne. Ils fabriquent, de façon traditionnelle, du charbon de bois. Suite à un accident qui lui a brûlé les pieds, la grand-mère quitte la famille dans l'espoir de mourir ailleurs, loin du charbon. Seule, avec son fils encore adolescent, Nancy survit à peine. En vain, elle tente d'écouler sa production de charbon sur un marché agonisant. Rêvant d'une vie plus facile, son fils se désolidarise du travail de « Carbonero ».
Mary Jiménez est originaire du Pérou. Diplômée en Architecture et Urbanisme à Lima, elle suit ensuite des études de réalisation à l'INSAS à Bruxelles. Elle réalise plus d'une quinzaine de films, parmi lesquels « La position du lion couché », « Le dictionnaire selon Marcus » ou « Héros sans visages ». Depuis 1976, elle écrit également de nombreux scénarios de longs métrages et compte également à son actif des créations radiophoniques.
Bénédicte Liénard étudie le cinéma à l’IAD. Débutant sa carrière d'abord comme assistante à la réalisation pour des cinéastes de renom (Dardenne, Vandormael, Depardon...), elle réalise ensuite plusieurs documentaires. En 2002, elle signe son premier long métrage de fiction « Une part du ciel » présenté en sélection officielle « Un certain regard » à Cannes. Depuis, la cinéaste continue à réaliser des documentaires engagés et met en scène du théâtre documentaire. Ensemble, elles sont est en train de préparer leur prochain long métrage de fiction, « Le Chant des hommes ».
Le festival Filmer le travail a eu lieu à Poitiers du 7 au 16 février 2014. Il est né il y a cinq ans d’une idée simple : « dynamiser la réflexion collective autour du travail contemporain dont les évolutions apparaissaient très rapides, quelquefois douloureuses, peu lisibles et souvent incompréhensibles par les citoyens : mondialisation, délocalisation, financiarisation, rationalisation, déplacement des contraintes, développement des activités de services aux personnes… »
Le travail : c'est un mot qui remplit nos vies, de nos années d'école où nous nous demandons et où on nous demande ce que nous ferons quand on sera grand jusqu' à la retraite où, parfois, nous sommes mal de ne plus avoir d'utilité sociale. Chômeur, femme à la maison, retraité, il est souvent difficile de s'affirmer quand on n'a pas ou plus de travail..
Cette 5e édition du festival a accordé une place importante au travail au quotidien, mais aussi à des sujets plus graves comme le suicide au travail avec la pièce de théâtre de Jean Pierre Bodin, « Très nombreux, chacun seul », les conditions de travail dégradées dans les pays du sud ou encore les inégalités liées au genre ou à l’origine ethniques.
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