Nous sommes entrés dans l’ère enchanteresse de l’Intelligence Artificielle. A croire bien des publicités, souvent générées par l’IA, tous nos objets du quotidien sont maintenant gagnés par l’Intelligence : la voiture, la montre, l’aspirateur,“la tourniquette pour faire la vinaigrette” aurait dit Boris Vian. Le fantasme du fabricant est d’humaniser toujours plus. Prenez cet “humaniseur d’IA, chante-t-il, c’est gratuit”. “VirginIA, chaufffe la soupe”, dit en écho l’homme à son autocuiseur. Devant son chat, si “humain” lui aussi, il parle à son chatbot, l’agent conversationnel. Etrange humanité. C’est quoi être humain ? En parlera-t-on au mondial colloque parisien ? Dans un monde déshumanisant souvent même inhumain, l’IA permet au moins de reposer la grande question. Et ce n’est pas l’immense machine à combiner les milliards de données qui peut répondre à notre quête infinie du beau, du vrai, de l’amour, du vivre ensemble face aux géants trumpistes qui détournent l’IA du bien commun pour se gaver de profits.
(billet non généré par l’IA) Michel Rouger