Rebelles non-violents
Le projet de loi “biodiversité”, débattu à l’Assemblée Nationale les 24, 26, 27 juin dernier envisage la disparition de l’ONEMA  – l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques. La Brigade Activiste des Clowns, « une résistance qui ne fait pas usage du conflit tout en ayant le pouvoir de parodier et de ridiculiser » a décidé de se mouiller.

Le 21 juin dernier, la Brigade s’est jetée à la Seine, en plein coeur de Paris, pour savonner, récurer, briquer, serpiller, écoper, absorber, ingérer absolument TOUTE pollution : Pesticides pestacles, Nitrates patates, Fongicides frondeurs…  Avec éponges et serpillières, épuisettes et... nez rouges, les militants de la Brigade activiste des clowns se sont jetés à l'eau, sous les regards amusés de la brigade fluviale.

L'armée des clowns vous invite à les rejoindre pour le défilé du 14 juillet au Carroussel du Louvre à Paris à 14 heures : « la véritable force mili-terre défilera sous les vivas : tibiazooka, flash-bu-bulles etc »
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 10 Juillet 2014 à 22:00
Des stéréotypes, on en a plein la tête. Celui qui fait de la Corse une terre de violence en est un solide et bien ancré dans les mentalités. C'est contre des idées fausses comme celle-ci que se bat la Fondation de Corse.

« EN CORSE AUSSI, IL Y A, ET IL Y A TOUJOURS EU, UNE INTELLIGENCE DE LA PAIX.  Celle des « PACERI », faiseurs de paix et médiateurs… celle que la langue confirme quant au sacré de la vie. « Hè megliu à more ch'è tumbà… mieux vaut mourir que tuer » disaient nos pères. » écrivent sur leur site les militants d'UMANI - Fundazione di Corsica.«  C'est toute cette part de tradition non-violente incarnée par l'œuvre de PASQUALE PAOLI, celle des Lumières et de la démocratie, celle de notre hymne à la « Madre Universale », celle de l'hospitalité offerte au peuple juif, celle des valeurs de la Résistance qui ont fait de la Corse le premier département français libéré... mais aussi, par exemple, celle des comportements des jeunes qui font de notre île aujourd'hui, une des régions les moins affectées par la violence scolaire en France.  »

En avril 2011, UMANI a lancé le programme DIVENTATE ARTIGIANI DI A NO-VIULENZA… DEVENEZ ARTISANS DE LA NON-VIOLENCE. Ce sont plus de 2500 personnes qui se sont initiés aux techniques, aux outils et à la pédagogie.

Cette année, la troisième université d'été aura lieu à Borgo, les 11 et 12 juillet.
Informations : afc@afcumani.org - 04 95 55 16 16 - ENTRÉE LIBRE ET OUVERTE À TOUS ET TOUTES - Inscription sur le site 


Rédigé par Marie-Anne Divet le Vendredi 4 Juillet 2014 à 06:36
Ils sont étudiants à la prestigieuse université Harvard. Ils ont accepté de poser pour la campagne de lutte contre le racisme " I, too, am Harvard " " Moi aussi, je suis Harvard ". Leurs yeux vous fixent et leurs mains brandissent une ardoise avec des phrases comme celle-ci : " N'aimerais-tu pas être blanche comme nous autres ? " ou " Tu sais lire ? ". Ces questions, ces étudiants noirs les ont entendues de la bouche de leurs "amis".

Le site explique le but de cette campagne photo : « Nos voix ne sont jamais entendues sur ce campus, nos expériences sont dévaluées, notre présence est remise en question. Ce projet est notre seule façon de parler de nouveau, de réclamer ce campus, de se tenir debout pour dire : Nous sommes ici ».

Cette compagne répond à un article publié par un étudiant blanc dans le Harvard Crimson en novembre 2012 intitulé « l’insatisfaction positive ». Cet article a été le premier à lancer un débat sur le racisme à l'université d'Harvard. 

Selon les chiffres de l'université, ils seraient 11%  d'étudiants noirs à intégrer Harvard. « Parfois, dit l'un d'entre eux dans la vidéo, tu es le seul étudiant noir dans ta section. Et si en cours, on parle d'esclavage ou peu importe, tout le monde te regarde comme si tu allais parler au nom de ta race. Et c'est frustrant parce que tu espèrerais que les gens comprennent que tous les noirs n'ont pas les mêmes opinions sur les mêmes sujets. » « Certaines personnes nous disent parfois que l'on ne mérite pas d'être ici. Notre présence est dévalorisée. Donc c'est vraiment à nous de faire notre place. » explique un autre.

Les images et les paroles dont ils ont fait un pièce de théâtre frappent par leur simplicité mais quelle violence sous-jacente. Quelle dignité aussi dans ces regards francs et nobles, une ouverture à un dialogue sans violence.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 26 Juin 2014 à 20:25
Pourquoi brûle-t-on les bibliothèques ?
C'est le titre d'un ouvrage écrit par Denis Merklen. qui, un jour presque par hasard, découvre cette statistique étonnante :  entre 1996 et 2013, 70 bibliothèques ont été incendiés dans les quartiers populaires. Mais pourquoi les brûlent-ils ? 

« J’ai essayé de prendre les pierres et les cocktails Molotov lancés contre les bibliothèques comme étant des messages. Il n’y a pas que les livres pour abriter des productions de sens. […] Incendies et caillassages parlent autant de ceux qui lancent pierres et cocktails Molotov que des bibliothèques auxquelles ils s’adressent. » explique ce sociologue de formation qui dans le cadre de L'Atelier de recherche sur les classes populaires a passé 5 ans à écouter ceux et celles qui sont sur le terrain.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 19 Juin 2014 à 19:32
Rue Saint Malo, à Brest, une rue mal famée qui a bien tournée : aujourd'hui, c'est un lieu qu'on a plaisir à visiter. 

Depuis 1989, l'association VIVRE LA RUE concilie spectacles urbains et histoire dans ce lieu oublié qu'elle fait renaître, avec pour ambition d'en faire un lieu d'épanouissement pour les projets et les individus. 

C’est au 12 rue Saint-Malo, à l’angle de la rue Rochon, à Brest Recouvrance que le café Au coin d'la rue vous accueille avec un PAPI (point d’accès public à internet) : la salle est équipée d’ordinateurs en libre accès, d’un réseau Wi-Fi, d’animateurs pour accueillir, accompagner, conseiller… Mais aussi un café-culture où l’on peut déguster thés, tisanes, cafés, chocolats chauds, jus de fruits, limonade,soupe…, une épicerie bio-équitable et une p’tite boutique avec ses DVD des manifestations artistiques et culturelles organisées par l’association dans la rue Saint-Malo.

Parce que c'est aussi un espace de fêtes et d'animation, la rue de Saint Malo. On peut, avec un beau stylo et du papier, laisser libre court à l'imagination dans un atelier d'écriture. Place aussi à la musique, à l'improvisation et à la réflexion.

Pour en savoir plus, lire l'article d'Emmanuel Daniel
Rédigé par Marie-Anne Divet le Vendredi 13 Juin 2014 à 10:16

Pour le moment, seuls les britanniques peuvent assister au spectacle de la compositrice Helen Chadwick et du chorégraphe Steven Hoggett.

Dans la vidéo ci-contre, Helen Chadwick explique comment et pourquoi est né cette performance qui lie des extraits d'interviews d'expériences de journalistes, de la poésie liée à la guerre avec une chorégraphie et une composition musicale qui dépeignent les histoires extraordinaires et les expériences de vie des journalistes de guerre qui prennent des risques énormes dans des circonstances extrêmes.

Il aura fallu à Helen Chadwick et la designer Miriam Nabarro six ans pour créer War Correspondents. Elles ont interviewé des correspondants de guerre qui ont vécu la guerre en Irak, en Tchétchénie, en Géorgie, en Afghanistan, au Libéria et en Bosnie.

La première a eu lieu le 24 avril dernier à Birmingham.

Voir aussi un extrait du spectacle sur vimeo

Rédigé par Marie-Anne Divet le Vendredi 13 Juin 2014 à 10:15

Le racisme peut se manifester sans bruit, intégré qu'il est dans notre quotidien, y compris dans nos vieilles expressions françaises. Je me rappelle en avoir pris conscience, quand, il y a de cela des années, j'ai entendu une vieille personne s'exclamer : " Ah ! mais il est saoûl comme un …. " - je n'irai pas plus loin sous peine d'être accusée de racisme contre le polonais.

Ce racisme-là, on lui donne le nom d'ordinaire. Ordinaire ou pas, il est une variante soft du vieux racisme, trop violent dans une société qui se conforte dans un discours égalitaire, politiquement correct. Ce racisme, souvent anti-immigrés, s'appuie sur l'idée d'incompatibilité culturelle ou de différences mentales irréductibles.

Ce n'est pas nous qui sommes racistes. La faute en revient à nos origines ethnoculturelles qui nous empêchent de nous comprendre et de nous accepter, qui rendent l'autre incapable de s'intégrer, trop de différences…pour avoir le droit d'affirmer sa différence.

C'est le " choc des civilisations ", l'inévitable conflit - qui arrange bien certains - entre les identités. Si chacun restait chez soi, " les vaches seraient bien gardées ", n'est-ce pas ? Il ne faut surtout pas mélanger.

Pour preuve de la démonstration, ces réflexions collectées par la plateforme mise en place depuis février 2014 par France Télévisions : " Tu dis que t'es français, mais tu viens d'où en réalité ? " " T'es super jolie pour une fille noire " " C'est dingue, tu parles super bien français, t'as pas d'accent…"

Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 5 Juin 2014 à 21:21
Les internautes de Nantes, Compiègne, Lyon et 18 autres lieux en France ont bien de la chance de bénéficier d'un fournisseur associatif d'accès à un réseau internet, regroupé au sein de la Fédération French Data Network, fondé par tetaneutral, à Toulouse.

Internet, réseau informatique mondial, enjeu social et politique majeur avec près de deux milliards d'utilisateurs dans le monde... Pour en promouvoir la compréhension et les enjeux, l'association tetaneutral.net a décidé d'en devenir membre sous forme associative et sans but lucratif.  Créé par des gens qui en avaient assez de la surveillance du web et des atteintes à la neutralité, l'association a créé, il y a plus de deux ans, son propre fournisseur d'accès au net ( FAI ).

« Nous agissons pour défendre nos valeurs : la liberté d'expression sur le réseau, la gestion participative et coopérative du réseau, la diffusion de la connaissance sur le fonctionnement du réseau mondial Internet, la solidarité. » explique l'association sur son site.

Pour en savoir plus, lire l'article sur Tour de France des Alternatives :  « Un autre internet ( solidaire et non-commercial ) est possible »

Rédigé par Marie-Anne Divet le Vendredi 23 Mai 2014 à 09:43
Dans son documentaire, « HaMaabada » (« The lab » en anglais ou « Le laboratoire »), vu dans quelques salles en décembre 2013, le jeune réalisateur israélien, Yotam Feldman explore la manière dont les industries de l’armement israéliennes s’immiscent dans la politique, dans l’économie ainsi que dans les décisions militaires du pays.

Au fur et à mesure des interventions en Palestine, les armes, la technologie militaire et le savoir-faire ont pris de la valeur. Les territoires occupés en Cisjordanie sont devenus des laboratoires vivants pour tester les armes et s'exercer à la guerre urbaine.

Durant les dernières années les exportations militaires israéliennes ont atteint le niveau sans précédent : 7 milliards de dollars par an. 20% des exportations israéliennes sont militaires ou d’ordre militaire. Près de 150 000 familles en Israël dépendent de cette industrie. 

Pendant quatre ans, Yotam Feldman a interrogé généraux, marchands, instructeurs. Un seul argument publicitaire en ressort : si le pays est devenu le quatrième exportateur de gros matériel militaire, il le doit à ses tests grandeur réelle dans les territoires occupés.

Dans une interview accordée à Orfi Ilani, Yotam Feldman est clair : « Les États dont les citoyens dénoncent majoritairement les actions israéliennes à Gaza, permettent en fait ces actions en achetant les armes qui y sont testées. Cette acquisition d’armement est essentielle  pour l’industrie sécuritaire israélienne, seule industrie de ce type qui exporte plus qu’elle ne vend sur le marché national... Peut-être que si les citoyens de ces pays savaient cela, ils manifesteraient et feraient exploser leur colère, mais ça aussi c’est problématique. Je ne sais pas s’il est souhaitable que les Suédois disent à leur gouvernement « cessez d’acheter des missiles israéliens » plutôt que « cessez d’acheter des missiles. »
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 14 Mai 2014 à 15:30
Il a la rage au coeur, la coupe qui déborde, seul au milieu de la forêt, l'enragé sans nom.
Petite piqûre de rappel sur la force que nous représentons si nous nous unissons.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 8 Mai 2014 à 10:21
Un salon de coiffure à Harlem. Chacun et chacune dans son quartier, c'est sans problème… Il suffit que le jeune black amène sa copine blanche et blonde… 

Une étude de comportements en caméra cachée.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 1 Mai 2014 à 19:33
Sorti sur les écrans aux Etats-Unis, le documentaire «  Dirty wars : the World is a Battlefield » ( Sales guerres : le monde est un champ de bataille ) s'attaque à la « sale guerre » d'Obama, coupable montré du doigt. L'auteur : Jeremy Scahill, 39 ans connaît le sujet. Il a été longtemps spécialiste du contre-terrorisme états-uniens.  

Pendant 86 minutes, le film met en scène les frappes ratées de l’armée américaine contre des civils afghans ou encore des enfants yéménites, l’élimination d’un imam américano-yéménite Anwar Al-Aulaqi, et de son fils de 16 ans, tous deux abattus, « non pas pour ce qu’ils étaient » mais « pour ce qu’ils auraient pu devenir un jour ».  « Les Etats-Unis ont contribué à créer l'individu même qu'ils ont fini par tuer ».
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 24 Avril 2014 à 17:39
Ce film nous emmène à l'école élémentaire du Colibri aux Amanins, un site agro-écologique de la Drôme créé par Pierre Rabhi et Michel Valentin. C'est là qu'enseigne, dans l'école qu'elle a créée, Isabelle Peloux, professeure des écoles, formatrice en communication et gestion des conflits pour les futurs enseignants, animatrice de groupe de paroles de parents. 

Porteuse des valeurs de la pédagogie coopérative et de l’éducation à la paix, la rencontre s'est faite naturellement avec Anne Barth, réalisatrice qui a enseigné 30 ans à l’université au Québec et réalisé plusieurs courts-métrages,  

Deux femmes passionnées d’éducation. L’une la met en pratique dans sa classe, l’autre souhaite la transmettre par l’image et la poésie. Elles décide de faire ce film témoin pour partager leurs valeurs, leur respect de l’enfance et leur conviction du rôle important de l’adulte dans l’éducation.  

En immersion pendant un an, la réalisatrice franco-québécoise Anne Barth a su capter de façon sensible les interactions entre Isabelle, les enseignants-stagiaires et les enfants.   Quels enfants laisserons-nous à la planète ? est un film didactique et une porte d’entrée dans un monde pédagogique éclairé et inspirant. Il nous renvoie à l’enjeu même de l’éducation, notre éducation et celle des générations futures… Une éducation centrée sur la nécessité d’apprendre à faire ensemble, sur le besoin d’éduquer pour élever les consciences.  

Ce film est  un outil de transmission vivant pour accompagner les professeurs, éducateurs, animateurs et parents dans l’éducation des enfants !  L’intention du film est simple : témoigner que vivre en paix, solidairement et en citoyen responsable nécessite un apprentissage.   
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 17 Avril 2014 à 19:17
Avec la FEVE, " je me plante, tu me pousses, on sème "
"Le monde de demain sera une société fondée sur la non-violence. On pourrait dire que c'est une utopie abstraite. Mais ce n'est pas du tout inaccessible, car on peut commencer à travailler dans cette direction ici et maintenant. Une personne peut adopter un mode de vie non-violent sans attendre que d'autres le fassent. Et si une seule personne peut le faire, pourquoi pas des groupes entiers de personnes ?" écrit Gandhi,dans " Le monde de demain "

Les fondateurs de la FEVE l'ont pris au mot et en 2008 ont, avec la volonté de participer à la construction d’une société basée sur une culture de non-violence, créé ce lieu de formation et d'expérimentation
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 10 Avril 2014 à 19:44
« Je reviens toujours époustouflée de la façon dont les femmes résistent », commentait Catherine Desbruyères, militante de la Marche des femmes et que nous avions interviewée en mars 2013.  Elle raconte comment à  Bukavu, à l'hôpital de l'héroïque Dr Denis Mukwege, elle « est bluffée par la façon dont les femmes s'organisent pour prendre en charge les victimes de viols : kit médical, accompagnement juridique, aide pour trouver une activité de subsistance, soutien aussi face au rejet de la communauté ».  

Le médecin congolais de 58 ans a reçu le prix Nobel alternatif ou Right Livelihood en décembre 2013. Ce prix a été initié par le suédois Jakob von Uexkull en 1980 pour honorer les personnes ou organisations qui offrent des solutions pratiques aux défis auxquels le monde doit faire face.

Depuis plus de dix ans, le Dr Mukwege et ses équipes  ont accueilli plus de 40 000 femmes et enfants violés ou mutilés. En RDC, ces quinze dernières années, on estime qu'un demi-million de femmes ont été violées.

Denis Mukwege a porté le problème à la connaissance des instances internationales notamment l'ONU et le Parlement européen. En septembre 2012, dans un discours aux Nations Unis, il demande la comdamnation unanime des groupes rebelles qui sont responsables de ces violences sexuelles et leur comparution devant la justice.

En décernant ce Prix Nobel Alternatif au Dr Mukwege, le jury récompense "l'action courageuse qu'il mène pour guérir les femmes survivantes de violences sexuelles dans les conflits armés et dénoncer les causes sous-jacentes de ces atrocités". 
Rédigé par Marie-Anne Divet le Samedi 29 Mars 2014 à 18:20
Le journées d'été de la coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix
La Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix vous donne rendez-vous, du 18 au 22 août 2014, au Collège Cévenol International du Chambon-sur-Lignon (43), pour ses 4e Journées d’été.  Dans un cadre verdoyant et dans un esprit convivial, ces Journées d’été 2014 auront pour thème « Susciter la coopération et créer la cohésion du groupe ».

La coopération est eu cœur de la culture de non-violence et de paix et de la formation et de l’éducation à la non-violence et à la paix à l’école et dans les différents lieux de vie en collectivité.  A partir d’une réflexion collective sur la coopération et ses méthodes, la coordination propose de s'appuyer sur les expériences de chacun-e des participant-es pour construire ensemble, dans différents ateliers, des séquences pédagogiques sur ce thème. 

Ainsi, ces Journées d’été seront l’occasion d’échanger sur des situations, des ressources, des techniques, des outils et des projets d’éducation à la non-violence et à la paix . Comme l'écrit une participante des journées 2013  : « Cette semaine de stage m'a apporté tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel et familial, car ce que propose la Non-Violence est un chemin permanent de prise en compte de soi et des autres, d'écoute active, finalement une autre alternative pour être vrai et mieux gérer les conflits. »
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 27 Mars 2014 à 21:50

C'est un documentaire à ne pas manquer. Il raconte le voyage en Algérie d'anciens appelés, leurs rencontres là-bas et leur voyage intérieur, leur drame intime. Il passe samedi 22 mars à 15H20 sur France 3 Bretagne et lundi 24 mars à 8H50 dans " Des histoires et des vies " sur France 3 Pôle Nord-Ouest. En attendant de le voir en salles, on peut aussi acheter le DVD…


A voir : « Retour en Algérie »
Leurs visages burinés se détachent sur le fond sombre de l'écran. Leurs yeux qui nous regardent droit, se mouillent parfois. Leurs voix tremblent et s'arrêtent en un silence qui nous serre la gorge. Ils racontent leur guerre, celle que, de l'autre côté de la Méditerranée, les algériens appellent la guerre de Libération.

Dès les premières images, le documentaire d'Emmanuel Audrain  « Retour en Algérie » vous prend aux tripes. 

 « En 2013, notre petite équipe a accompagné les trois voyages de l’Association, explique-t-il, trente-cinq jours en ce qui me concerne. Avec un matériel très discret, nous avons filmé du mieux que nous avons pu... Pour nous rendre compte, au stade du montage, que le vrai voyage de ces hommes, était bien sûr leur voyage intérieur. Celui qui va de leurs 20 ans à aujourd’hui. Ce long chemin où, avec cœur et intelligence, ils ont su retrouver l’estime d’eux-mêmes.  »

Refuser l'argent de la guerre

« J'avais 20 ans. En 1958,  je suis parti à la guerre en Algérie, avec le peu de culture que j'avais eu par la JAC », la Jeunesse agricole catholique. « Je ne savais pas ce que j'allais faire là-bas. J'ai appris à manier les armes, surtout à obéir. On te mate. Tu vois la misère, tu vois la mort, tu vois la torture surtout, et puis le temps passe…  », racontait Rémi Serres  en juillet 2011, lorsque nous l'avions interviewé.

Une fois de retour en France, « personne ne te posait des questions. Ils n’étaient pas à l’aise avec cette guerre. J’avais l’impression qu’ils voulaient l’ignorer. De temps en temps, il y avait quelques morts, il y a eu 30 000 morts quand même, mais on ne t’en parlait pas. Il n’y avait personne pour t’écouter...  J’étais malheureux : tu pensais retrouver ton pays et tu ne retrouves pas ton pays. Ton pays ne participe pas aux souffrances que tu as eues. Beaucoup sont revenus détraqués de la tête. »
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 20 Mars 2014 à 18:19
La belle résistance d'Alrowwad
« Tout ce qui travaille au développement de la culture travaille contre la guerre ». Cette phrase, Albert Einstein l'a écrite à Sigmund Freud. Elle pourrait être le leitmotiv du Centre Al Rowwad ( les pionniers ) créé par Abdelfattah Abusrur.

Docteur en génie biologique et médical, passionné de théâtre, il a lancé ce projet en 1998, au camp de réfugiés d’Aida à Bethléem, où il est né en 1963. Le titre du projet ? « Belle résistance », « Beautiful non-violent résistance » en anglais.

« Chacun est un acteur de changement. Personne n'a le droit de dire : "Je ne peux rien faire", sinon chaque jour qui vient sera pire que celui qui s'en va. Ce n'est pas un héritage que quinconce peut s'enorgueillir de laisser à nos enfants et à toutes les générations à venir. » écrit Abdelfattah Abusrur sur la plaquette qui présente le centre, animé par une équipe de bénévoles soutenue par quelques salariés, à proximité du mur de séparation construit par Israël.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 13 Mars 2014 à 16:36
Elektra, hackeuse et philosophe de Berlin
Elektra, l'inventeuse du "MESH Potato", un boîtier utilisant un logiciel libre qui, branché à un téléphone fixe, se connecte aux autres boîtiers "potatoes" et fonctionne comme un capteur et un relais téléphonique. L'idée de  Corinna "Elektra" Aichele, c'est de créer des communautés de gens qui téléphonent gratuitement, s'affranchissant ainsi des grandes compagnies de téléphonie. En effet, le boîtier blanc fonctionne avec des batteries ou, mieux encore, à l'énergie solaire.

« Je ne suis pas vraiment chercheur, disait-elle en 2011, lors d'une conférence à la Gaieté Lyrique, disons que je suis une squatteuse qui fait de l'électronique, développe des systèmes d'énergies solaires, de la technologie sans fil, des programmes opensource, des algorithmes pour une communication ubiquitaire et je suis aussi une philosophe. Le fait que tu parles dans ta tête ne veut pas dire que tu penses mais seulement que tu parles  ».
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mardi 4 Mars 2014 à 19:00
Alternatives Non-Violentes change de formule
Fondé en 1973, la revue A l t e r n a t i v e s  n o n - v i o l e n t e s ( ANV ) est un outil précieux pour la réflexion et la formation. L'analyse croise les mécanismes de la violence avec les dimensions culturelles, psychologiques et politiques de la non-violence, en relations avec des luttes de résistance. La revue fait collaborer des militants, des universitaires et des chercheurs : philosophes, théologiens, politologues, historiens, psychologues, économistes, journalistes, etc.  

La revue Alternatives Non-Violentes change de formule avec le prochain numéro à paraître fin mars. Les anciens numéros ont 72 pages illustrées ou plus, ils équivalent à un livre. Les numéros à venir n'auront plus que 36 pages.

Tous les anciens numéros de 72 pages ou plus doivent disparaître, c'est pourquoi ils sont vendus à seulement 4 €. Ils demeurent des outils pertinents pour approfondir l'éthique de la non-violence, la pensée et l'œuvre de Gandhi, de Tostoï, de Martin Luther King, la non-violence dans l'éducation, etc.  

Pour passer votre commande, consulter le site :  www.alternatives-non-violentes.org  


Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 27 Février 2014 à 16:46
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Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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