Rebelles non-violents

Chasser les stéréotypes et écouter l'autre dans sa différence sont les premières des démarches non-violentes. "Au bord du monde", le film de Claus Drexel nous y aide.


« Au bord du monde » : lumières de SDF la nuit dans Paris
C'est dans un Paris de carte postale que nous allons à la rencontre de ces habitants cachés, ceux et celles qui sont "au bord du monde" au bord de la ville-lumière.

Wencelas sort de son chariot la tente qu'il plante sur le trottoir entre deux avenues. Tout est minutieusement ordonné, pas un geste de trop. Dans le Paris du petit matin, il remballera tout pour être prêt, dès 5 heures, à aller chercher sa nourriture quotidienne.

La neige tombe. Recroquevillée contre sa grille, Christine, avec des mots choisis, raconte sa vie d'avant et celle qui viendra quand elle pénétrera dans sa maison avec ses trois fils, eux aussi à la rue.

Pascal est accroupi à la porte de sa cabane. Elle est si belle ! « S'il y avait le courant, ce serait royal, dit-il. Déjà que je ne sors pas beaucoup de chez moi, là, je ne sortirais pas du tout !  »

Alexandre philosophe : « On recule au lieu d'avancer. Bientôt la société deviendra moderne, mais l'homme redeviendra préhistorique. La seule qu'il n'y aura pas, ce sont les dinosaures. Mais la police continuera à exploiter cet homme des cavernes modernes... »
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 12 Février 2014 à 21:22

Cette année, la 9e édition de la semaine anticoloniale s’étendra en réalité sur presque un mois, et ajoutera à son intitulé le thème - hélas très actuel - de l’antiracisme.


Jusqu'au 3 mars : la semaine anticoloniale et antiraciste
Inaugurée par un hommage à Gilberte Salem et Henri Alleg, unis dans la vie comme dans le combat, la série de manifestations et d’événements sera riche d’un grand nombre de thèmes. Des colonies d’hier (sont-elles seulement d’hier ?) à celles d’aujourd’hui, de l’Afrique aux Comores, de la Palestine aux Antilles et aux Amériques, un ensemble de débats et de rencontres seront proposés dans plusieurs lieux de Paris et des localités avoisinantes.

Le Salon anticolonial, qui occupe traditionnellement une place centrale dans ce dispositif, se tiendra les 15 et 16 février à La Bellevilloise. Outre le Salon du Livre, il présentera de nombreux stands internationaux - dont ceux de la 4acg et des Réfractaires non-violents à la guerre d’Algérie - et offrira débats, concerts et lieux d’échanges et de discussions. C’est au cours de ce Salon que seront décernés les Prix du colonialiste de l’année, de la Françafrique, de la Fondation Frantz Fanon et du Livre anticolonial.

Pour clore l’ensemble, un grand rassemblement anticolonial et antiraciste est prévu le samedi 1er mars à 14h sur la Place de la République à Paris.

Pour des informations complètes et précises : http://www.anticolonial.net


Michel Berthelemy
Rédigé par Marie-Anne Divet le Dimanche 2 Février 2014 à 09:00
Les Fralib : libérez l'Eléphant
Le 7 décembre prochain, tout le monde peut participer au combat non-violent des Fralib pour faire vivre la Scop T. I qu'ils opposent à Unilever.

Certes, le géant de l'agro-alimentaire ne s'attendait pas à une telle résistance quand il a annoncé en septembre 2010 la fermeture de l'usine Fralib de Gémenos. Objectif de la multinationale : délocaliser en Pologne la marque Eléphant, pourtant vendu uniquement en France.

Les Fralib, comme on les appelle désormais, ont imposé une alternative aux licenciements. Ils ont obtenu que les bâtiments et les terrains soient rachetés par la Communauté urbaine de Marseille pour un euro symbolique. L'usine est devenu une Scop : la Société coopérative provençale de Thés et Infusions ( Scop T.I ). 
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 14 Novembre 2013 à 20:35
"Tour de Babel" aujourd'hui en Iran
L'Année internationale des coopératives vient de se terminer. Au coeur des rencontres qui ont émaillées 2012, un thème porteur : " Les coopératives, des entreprises pour une autre mondialisation "

Définition de l'Alliance coopérative internationale ( ACI ) qui compte 258 membres dans 56 pays et pas moins de 100 millions de salariés : « une association autonomes de personnes volontairement réunies pour satisfaire les besoins et aspirations économiques, sociaux et culturels, à travers une entreprise dont la propriété est conjointe et le pouvoir exercé démocratiquement.  »
Rédigé par Marie-Anne Divet le Vendredi 1 Février 2013 à 07:56
Les drones tuent... et vous surveillent
C''est la guerre d'aujourd'hui, celle qui ne fait pas de bruit, loin des yeux, loin des combats. Brandon Bryant, 27 ans,  était un de ces combattants, conducteurs de drones à 10 000 km de distance du lieu de l'attaque. Il témoigne dans un article publié dans Courrier International et c'est terrifiant. Dans son viseur laser, 16 secondes avant l'impact, c'est un enfant qu'il y avait et non un taliban.

Aujourd'hui, il a quitté l'US Air Force. Il n'a plus supporté de s'entendre dire à ses collègues : « Hey, lequel de ces fils de pute on se fait aujourd'hui ? »

Le drone de combat ou UCAV pour Unmanned Combat Aerial Vehicle : chez nous, il s'appelle Neuron, présenté par Dassault en décembre 2012. Aux USA, grand producteur, ils s'appellent Predator, le plus ancien, ou Reaper. Ils peuventt voler à 500 km/h et  20 000 m. d'altitude. Difficilement détectable par les radars, ils sont pilotés de la terre, par des hommes et des femmes qui, de leurs écrans, surveillent et lancent d'un petit coup de pouce sur le bouton rouge, bombes et missiles. Beaucoup moins cher qu'un avion avec pilote, pas de pertes humaines pour l'état propriétaire, il est l'arme idéale.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Vendredi 18 Janvier 2013 à 10:30
Bâtir une ville solidaire autour de l'or
2012, c'est l'année internationale des coopératives. En voici une pas banale : Cuatro Horas, une communauté de 2500 personnes, installée à 4000 mètres d'altitude, au milieu des montagnes du Pérou, à quatre heures de marche de Chaparra. Ses habitants y exploitent illégalement une mine d’or qui en produit 140 kg par an.

Les mines illégales sont souvent associées à l’alcoolisme, la violence et la prostitution. La communauté de Cuatro Horas s’est organisée de manière autogérée. C’est une coopérative dans laquelle chaque personne peut s’exprimer. Une école a été créée permettant aux mineurs de vivre avec leur famille. 

Le documentaire " Cuatro Horas ", réalisé par le photographe Cédric Faimali avec des textes de Sébastien Daycard Heid, nous permet de pénétrer dans le quotidien rude des orpailleurs qui luttent pas à pas pour s'en sortir.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Lundi 8 Octobre 2012 à 17:46
Pauvreté : Luttons contre les idées reçues
La notion de non-violence renvoie, souvent sous forme d'adjectif -  action non-violente, stratégie non-violente, moyens non-violents, démarche non-violente - à un ensemble de moyens et de méthodes d'action permettant de lutter sans violence. Lutter contre les stéréotypes et les préjugés, développer un argumentaire rigoureux, poser les questions avec un autre angle de vue et écouter ceux et celles qui n'ont pas habituellement accès à la parole font partie de cet arsenal de moyens et de méthodes.

C'est ce que propose le mouvement ATD  Quart Monde, la Mission Régionale d'Information sur l'Exclusion en Rhônes-Alpes et le Mouvement Agir Tous pour la Dignité Quart Monde France avec un argumentaire  qui permet de déconstruire les idées reçues sur les pauvres et les immigrés.


Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 19 Juillet 2012 à 21:06


Pourquoi ce blog
Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

Marie-Anne Divet