Rebelles non-violents

Le Prix Nobel Alternatif à Denis Mukwege

Samedi 29 Mars 2014


« Je reviens toujours époustouflée de la façon dont les femmes résistent », commentait Catherine Desbruyères, militante de la Marche des femmes et que nous avions interviewée en mars 2013.  Elle raconte comment à  Bukavu, à l'hôpital de l'héroïque Dr Denis Mukwege, elle « est bluffée par la façon dont les femmes s'organisent pour prendre en charge les victimes de viols : kit médical, accompagnement juridique, aide pour trouver une activité de subsistance, soutien aussi face au rejet de la communauté ».  

Le médecin congolais de 58 ans a reçu le prix Nobel alternatif ou Right Livelihood en décembre 2013. Ce prix a été initié par le suédois Jakob von Uexkull en 1980 pour honorer les personnes ou organisations qui offrent des solutions pratiques aux défis auxquels le monde doit faire face.

Depuis plus de dix ans, le Dr Mukwege et ses équipes  ont accueilli plus de 40 000 femmes et enfants violés ou mutilés. En RDC, ces quinze dernières années, on estime qu'un demi-million de femmes ont été violées.

Denis Mukwege a porté le problème à la connaissance des instances internationales notamment l'ONU et le Parlement européen. En septembre 2012, dans un discours aux Nations Unis, il demande la comdamnation unanime des groupes rebelles qui sont responsables de ces violences sexuelles et leur comparution devant la justice.

En décernant ce Prix Nobel Alternatif au Dr Mukwege, le jury récompense "l'action courageuse qu'il mène pour guérir les femmes survivantes de violences sexuelles dans les conflits armés et dénoncer les causes sous-jacentes de ces atrocités". 


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Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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