Rebelles non-violents
L'engagement des femmes pour la paix

Les femmes sont-elles plus nonviolentes que les hommes ? Non, pas plus ni moins. Le coeur et le cerveau des femmes n'ont pas plus, ni moins de zones pacifistes, pacifiées, tolérantes, nonviolentes que les hommes. Les rôles que la société imposent à chaque sexe, l'expérience qui en découle modèlent les uns et les autres. 

Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 8 Mars 2012 à 15:46
Le 24 février 2012, Amnesty International a été prévenu de l'arrestation du turc Halil Savda, défenseur des droits à l'objection de conscience. L'organisation appelle à la signature d'une pétition demandant sa libération immédiate et inconditionnelle.

Sur les quarante-sept membres du Conseil de l'Europe, la Turquie est avec l'Azerbaïdjan l'un des deux seuls pays à n'avoir pas encore reconnu l'objection de conscience.

Pour signer, cliquer sur ce lien Amnesty International
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 8 Mars 2012 à 15:45
« Notre objectif, c'est de faire en sorte que les différents candidats et les parties prenantes se retrouvent et discutent pour renouer le fil du dialogue et que cessent les violences dans notre pays » a déclaré Bineta Diop, présidente de l'ONG Femmes Africa Solidarité lors de la conférence de la « Plateforme de veille des femmes pour des élections apaisées au Sénégal ».
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mardi 6 Mars 2012 à 18:56

Une nouvelle publication des Editions du Mouvement pour une Alternative Non-violente ( MAN )


Les oeuvres de Gandhi 50 000 pages en cent volumes. Merci à Guillaume Gamblin, du comité de rédaction de la revue Alternatives non-violentes, d'avoir en 92 pages su tirer l'essentiel des lignes de force de sa pensée.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mardi 6 Mars 2012 à 17:58
Reportages
System Ali, les rappeurs juifs et arabes de Jaffa

Étouffée dans les médias par les mots de la guerre (colonies, murs, roquettes, bombes, morts...), la voix des pacifistes d'Israël-Palestine n'est plus qu'un murmure. Mais elle résiste, envers et contre tout. Ainsi la voix des jeunes rappeurs, juifs et arabes, de System Ali, à Jaffa.   
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mardi 28 Février 2012 à 16:57
« Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. » Elle est bien violente cette phrase, Monsieur le Ministre et mérite réponse.

Bons élèves des écoles de la république, nous voilà déstabilisés. Nous qui avons appris par coeur que notre pays, patrie des droits de l'homme et du citoyen, reconnaissait les hommes « libres et égaux en droits ». Plus récemment, grâce à Olympe de Gouges, on nous a même dit que les femmes ont aussi ce droit de naître « libres et égales à l'homme en droits  »...
Rédigé par Marie-Anne Divet le Dimanche 26 Février 2012 à 12:17
" C'est la guerre dans mon pays et je ne sais pas qui se bat contre qui... Je veux juste rentrer à la maison."

Ainsi parle un petit réfugié syrien dans une dépêche de l'Agence France Presse. Les enfants syriens pourraient tout-à-fait être au coeur de l'opération internationale « Battre tambour pour la paix  » organisée chaque année le 21 mars sous le patronage de l'Unesco et de l'Unicef.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 23 Février 2012 à 18:35

Jean-Marie Muller a remis la contribution suivante à Rebelles non-violent/e/s :


« L’ardente obligation de se rebeller contre la violence »,  par Jean-Marie Muller
Le mot « re-belle » (du latin rebellis de re et bellum, guerre) signifie « celui qui recommence la guerre ». Si l’on s’en tient à son étymologie, le rebelle est donc un « belliqueux ». Nous retiendrons ici l’hypothèse du rebelle qui fait la guerre pour une cause juste. Dès lors, la vertu du rebelle, son courage est de préférer faire la guerre pour la justice, plutôt que de se résigner à l’injustice. Il refuse notamment de se soumettre à l’autorité qui voudrait lui imposer sa loi. Il fait la guerre pour revendiquer sa liberté et, donc, sa dignité.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 16 Février 2012 à 11:02
Dans les discussions de café du commerce, il n'est pas rare d'entendre chacun/e/ déplorer l'augmentation de la violence, reprenant en cela les discours de quelques politiques pour justifier certaines décisions. Non, dit le psychologue Steven Pinker dans son livre " The better angels of our nature " et dans la vidéo ci-contre sur le mythe de la violence, le passé n'était pas idyllique : à l'aide de satistiques, il démontre, par exemple, comment, rapportés à la population, les guerres tribales étaient neuf fois plus meurtrières que guerres et génocides confondus du XXème siècle.

Dans son livre de 700 pages, l'auteur qui y a travaillé sept jours sur sept pendant quatorze mois. parcourt toutes les formes de violence utilisées par les humains depuis l'aube de l'humanité.
La nature humaine n'a pas changé et pourtant, à l'échelle de l'histoire humaine, il constate un déclin de la violence.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 15 Février 2012 à 16:12
« En tant que femme, je ne peux que condamner la violence faite aux femmes, écrit une lectrice, mais je vis dans mon entourage propre une violence faite par une femme à un homme, intelligent et sensible, et je ne suis pas sûre qu'il y ait une grande différence dans la manière d'éprouver de la souffrance.

La souffrance a-t-elle un sexe ? Je crois que non...

En l'occurence cet homme que je connais a tous les symptômes de la femme violentée. Il trouve à sa compagne toutes les excuses possibles. Refuse la réalité de sa douleur et a le plus grand mal à se dépêtrer de l'imbroglio affectif dans lequel il se prend les pieds. Il souffre et accepte cela. Elle le fait souffrir et jouit de ça. C'est terriblement classique.

Je ne sais que dire sur la violence. Si ce n'est qu'elle est le propre du genre humain. » 

Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 8 Février 2012 à 07:32
La majorité des conflits d'aujourd'hui sont ethniques et contraigne des millions d'enfants à l'exil ou au déplacement dans leur propre pays. Orphelins ou séparés de leur famille, ils sont des proies faciles pour les recruteurs d'enfants soldats. Garçons et filles de moins de 18 ans, ils sont mêlés à plus de trente conflits dans le monde.

Ils sont combattants, coursiers, porteurs ou cuisiniers, espions, gardes du corps, esclaves sexuels ou " détecteurs " de mines. Recrutés de force pour certains, d'autres s'enrôlent pour fuir la pauvreté, la maltraitance ou pour se venger des auteurs des actes de violence qu'ils ont subis, eux ou leur famille.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 8 Février 2012 à 06:15
Déjà 42 446 signatures ont été collectées par Amnesty International Irlande pour demander à l'Union Européenne de « mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines ou MGF », d'adopter une « stratégie définitive pour en empêcher la pratique sur les femmes et les jeunes filles en Europe » et de protéger celles qui ont fui leur propre pays par peur.
 
On estime entre 100 et 130 millions le nombre de fillettes et de femmes ayant subi une mutilation sexuelle. Chaque année, 3 millions de fillettes risquent d’être soumises à cette pratique soit 8000 par jour. « Les mutilations sexuelles féminines désignent toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation de ces organes pratiquées pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques  »(Organisation Mondiale de la Santé, 1997).
 
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 1 Février 2012 à 17:38
L'histoire est tirée du livre de Valérie Zenatti «Une bouteille dans la mer de Gaza», publié en 2005 à l'Ecole des loisirs.

Il s'inspire du vécu de l'auteure qui, dans les années 80, alors qu'elle est adolescente, part vivre en Israël avec ses parents. Elle écrit son premier livre en 2003 «Quand j'étais soldate», récit  autobiographique sur son service militaire.

Le film s'intéresse aux jeunes israéliens. Leurs préoccupations, malgré un conflit qui les dépasse et influence leur existence, sont celles des adolescents de leur âge.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 1 Février 2012 à 16:11
«  Hommes et femmes vivent-ils la violence de la même façon? » la question est large et pose, comme a priori, une différence entre les hommes et les femmes dans la prise en compte de la violence. Dans la première vidéo, la journaliste Laure Adler donne une définition de la violence selon le genre masculin ou féminin, en s'appuyant sur les recherches de l'anthropologue Françoise Héritier. Dans la seconde vidéo, c'est un parcours de formation à la non violence active qui est proposé aux hommes par Femmes Artisanes de la Paix.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 25 Janvier 2012 à 11:31
Peinture Laurent Jasmin


Hommes et femmes
vivent-ils la violence de la même façon ?



Des siècles de conflits ont positionné la femme comme victime et l'homme comme agresseur.
Qu'en est-il aujourd'hui? Verbale, physique ou psychologique, la violence a pris des formes variées. Elle nous concerne directement.
Réfléchir sur la façon dont nous vivons les violences, ce que nous en percevons des causes et ce que nous mettons en place pour lutter mais surtout ce qui nous différencie et nous rapproche en tant qu'homme ou en tant que femme dans cette lutte, c'est l'objet de la question du mois.


Répondre à la question du mois

 

Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 19 Janvier 2012 à 15:33
Stop aux tortionnaires syriens
Le mouvement  de mobilisation par le net AVAAZ a lancé une pétition internationale  en direction des membres du Conseil de sécurité de l'ONU et de la Ligue arabe.. A ce jour 600 00 personnes ont signé, l'objectif est d'atteindre 750 000 signatures.
Et c'est urgent car si les pays de l'Union Européenne ont décidé, pour la onzième fois, un nouveau train de sanctions, ce n'est pas le cas du Conseil de sécurité qui n'est pas parvenu à s'entendre sur les mesures à prendre. 
D'après Amnesty International, la nouvelle loi sur la peine de mort de décembre 2011 qui en prévoit l'application" à quiconque fournit des armes ou aide à fournir des armes en vue de la commission d'actes terrroristes". Or les manifestations anti-gouvernementales sont considérées par le régime comme étant le 'fait de terroristes armés".

Rédigé par Marie-Anne Divet le Mercredi 18 Janvier 2012 à 16:57

Nous avons proposé à Jean Marichez et Florent Blanc, qui ont présenté sur le blog, le travail de Gene Sharp, de commenter vos réponses à la question : « Peut-on être rebelle et non-violent ? »


Peut-on être à la fois rebelle et non violent ? Jean Marichez et Florent Blanc commentent vos réponses
Le commentaire de Jean Marichez

Beaucoup d’idées intéressantes dans ces réponses. En fait, il y aurait énormément de choses à dire. 
 
D’abord la question me semble dangereuse car chargée et orientée. En effet, elle implique qu’être non violent est un choix, qu’on le serait ou qu’on ne le serait pas. Ce n’est pas si simple. Tout le monde l’est plus ou moins. Il y a des tas de gens qui ont horreur de la violence et sont incapables de pratiquer la moindre action violente, mais qui approuveront l’emploi des armes pour sauver (par exemple) Benghazi. Il y a aussi des tas de gens qui se disent non violents et qui, à ce titre, ne bougeront jamais devant des situations graves et inacceptables qui peuvent être d’une extrême violence. Je n’aime pas ce verbe « être » devant « non violent ». Il est binaire, il y aurait les bons et les mauvais alors que nous sommes tous un peu des deux. Celui qui se veut non violent est plein de bonnes intentions mais qu’est-ce qu’ « être » non violent ? N’est-ce pas un radicalisme, un purisme et donc parfois un extrémisme dangereux ?
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 12 Janvier 2012 à 19:44
Je vais me livrer à un exercice difficile: tenter de synthétiser les trente réponses apportées à la question du mois. C'est un choix : plutôt que laisser place au forum comme cela se fait souvent, je préfère l'idée du « journalisme augmenté » d'Eric Scherer où «  Les gens qui partagent une passion ou des centres d'intérêt (…) peuvent désormais se parler, partager des informations, les publier. » Mon rôle, alors, est « d'organiser la conversation. »

 
Rédigé par Marie-Anne Divet le Jeudi 5 Janvier 2012 à 19:25

A six ans de la retraite, Jean Marichez, ingénieur de formation et cadre supérieur dans une multinationale, reçoit comme un déclic la lecture du livre "Lutter autrement" offert par un ami sur les méthodes nonviolentes de résolution de conflits. Piqué par le virus, de lectures en conférences, il creuse le sujet, l'approfondit et crée un groupe à Chambéry où il vit.


Jean Marichez parle de Gene Sharp
La petite dizaine de non-spécialistes qu'ils sont, se donnent pour objectif de faire connaître le travail des chercheurs sur ces techniques qui permettent d'éviter les guerres. Pendant six ans, ils vont se former, lire beaucoup, étudier, écrire brochures et articles et sillonner la France pour donner des conférences.  
En 1994, l'heure de la retraite sonne. Jean Marichez ne se sent pas à la hauteur en anglais pour comprendre les textes des chercheurs. Qu'à cela ne tienne, il s'y met, part quatre mois à Londres puis deux mois à Boston où, tous les après-midi il se rend à The Albert Einstein Institution, là où réfléchit Gene Sharp. C'est près de Harvard où de nombreuses équipes universitaires ont travaillé pour lui.
Rédigé par Marie-Anne Divet le Mardi 20 Décembre 2011 à 11:01

Les premières images et cet amusement de me dire: tient Léon court maintenant ! Puis voilà les paysans qui arrivent les uns après les autres, toujours les mêmes et pas changés. Ah, si ! Christian a pris des cheveux blancs et ça j'avoue que ça me rassure!!! Maintenant, j'ai pris le temps de me faire à mon fauteuil et les années défilent: 72, 73, la lutte prend son rythme avec les rassemblements; 73 puis 74 avec Mitterrand et l'histoire de son accueil houleux. Puis vient le temps des occupations: les Truels en octobre 74.


Tous au Larzac, Gardarem lou souvenirs...

C'est là que ma mémoire se met en route et que ce temps du Larzac devient le mien. Ah oui le téléphone! Je me souviens avoir utilisé mes connaissances récentes en  téléphonie pour raccorder le câble entre Potensac et Saint Martin. Puis les images du jour de l'occupation du Cun par nos copains objecteurs: Laurette, Cyrille, Hervé, Christian et, là, sur la photo de famille, dans ma chemise bleue, je me retrouve. Et cette action où nous venons, jusque sous les canons, avec nos voitures pour stopper un entraînement en dehors du camp. C'était l'hiver et, dans la hâte du départ, je n'avais pas pris de coupe vent. J'en ai improvisé un, pour lutter contre le petit air frais, avec un sac de jute ! On me voit encore, ainsi accoutré. J'avais oublié. Les images de Tous au Larzac me redonnent la mémoire, 36 ans après.

 

 

Rédigé par Marie-Anne Divet le Mardi 20 Décembre 2011 à 10:01
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Pourquoi ce blog
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Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

Marie-Anne Divet