Rebelles non-violents

Une bouteille à la mer

Mercredi 1 Février 2012


L'histoire est tirée du livre de Valérie Zenatti «Une bouteille dans la mer de Gaza», publié en 2005 à l'Ecole des loisirs.

Il s'inspire du vécu de l'auteure qui, dans les années 80, alors qu'elle est adolescente, part vivre en Israël avec ses parents. Elle écrit son premier livre en 2003 «Quand j'étais soldate», récit  autobiographique sur son service militaire.

Le film s'intéresse aux jeunes israéliens. Leurs préoccupations, malgré un conflit qui les dépasse et influence leur existence, sont celles des adolescents de leur âge.

Elle à Jérusalem, lui à Gaza

Tal, interprétée par Agathe Bonitzer, est une jeune française de 17 ans qui vit avec sa famille à Jérusalem. L'explosion d'un kamikaze dans un café de son quartier la révolte et la pousse à envoyer une bouteille à la mer avec un message à un palestinien imaginaire. Elle y exprime son refus d'admettre que seule la haine peut régner entre leurs peuples. Ce qu'elle souhaite, c'est que la réponse lui soit donnée par l'Autre qu'on lui interdit de fréquenter afin que, à cet Autre, elle puisse répondre elle-même.

C'est un jeune palestinien, joué par Mahmoud Shalaby, enfermé dans la bande de Gaza qui trouve le message. Leur échange vit au rythme des événements du quotidien : bombardements, pauvreté, pression du Hamas, enfermement. Au fil de leur correspondance, les adolescents vont ouvrir les portes verrouillées et nous permettre de comprendre le conflit du point de vue des humains.

Le réalisateur Thierry Binisti cherche souvent dans les livres ses projets de film. Celui de Valérie Zenatti l'a interpellé. Il a co-signé le scénario avec l'auteure dans une transposition libre afin de montrer comment on vit des deux côtés. Comme le dit Valérie Zenatti, il lui arrive de passer «de l'espoir au découragement et de se sentir pleine de colère» mais pleine d'espoir aussi comme ces deux ados en quête d'un vrai dialogue.

Sortie nationale le 8 février

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Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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