François Bayrou est grave. Tout en lui est gravitude. “Pas bravitude !” pourrait ressortir Ségolène Royal en le voyant se faire hara-kiri lundi. Non, pas brave : grave. C’est son mantra, son truc : 1, c’est grave. 2, c’est grave. Pas moyen d’aller hors de ces bornes pour trouver les causes de la gravité, entre autres les dizaines de milliards perdus chaque année en cadeaux sans retour aux ultra-riches et multinationales. Une partie des solutions se trouve pourtant là : revenir sur les choix radicaux des centristes extrémistes en faveur des inégalités. Ces choix sont en train de laisser aux jeunes générations, cyniquement opposées aux anciennes, des biens communs gravement abîmés : la santé, le logement, l'environnement, l’éducation, la culture, la vie associative, les collectivités locales et pour finir la démocratie. Et François Bayrou veut qu’on lui fasse confiance ! Etre si loin hors sol, il y a sûrement aussi un problème de gravitation.
Michel Rouger
Michel Rouger