“Bloquons tout” pour débloquer la situation, était-ce une bonne idée ? Pourquoi ne pas débloquer tout simplement ? Pas dans le sens dérailler, divaguer : pour ça, il y a le gouvernement. Non. D’abord, nous débloquer l’esprit. Déverrouiller le ciboulot. Nous libérer du fatalisme conformiste et confortable, des à quoi bon, tout est foutu, c’était mieux avant, l’extrême-droite va gagner... Libérer l’essentiel. Libérer l’indignation sur Gaza et tant d’horreurs, sur la pauvreté et tant d’inégalités, noyée sous le flot des images et le courant des jours. Libérer l’espoir dans les mille résistances et initiatives populaires étouffées par le tapage réactionnaire dominant sur les écrans. Et emboiter le pas au principal mouvement progressiste, le seul sorti des blocages de la division, l’intersyndicale des salariés, devenu un modèle pour les politiques. Loin notamment du triangle Le Pen/Retailleau, Macron et Mélenchon, borné dans ses certitudes et ses postures, le triangle qui bloque tout.
Michel Rouger
Michel Rouger