La Ve République est-elle arrivée au bout du rouleau? On dirait que tout fonctionne à bout de souffle dans ce pays, et pas seulement ses finances publiques. La classe politique ne parait plus à la hauteur des enjeux. Face aux défis d'un monde globalisé, elle a oublié de renouveler son discours. Elle en est encore à se regarder le nombril, incapable de donner du sens à l'action publique. A part le jeu des ambitions personnelles, plus rien ne semble devoir motiver nos dirigeants. Les institutions de la Ve ne fabriquent plus que des nains, lit-on dans les journaux des pays voisins qui nous regardent. L'élection du président de l'UMP est la dernière pièce d'un spectacle qui donne à pleurer...
Les primaires à droite tournent à la farce grotesque. La gauche a davantage de savoir-faire dans l'art d'organiser les primaires, on l'a vu lors lors de la présidentielle. Mais la désignation du premier secrétaire du PS dans un processus digne du dernier congrès du PC chinois n'a rien de reluisant. Comme son prédécesseur, notre président navigue au jour le jour, au gré de la fureur médiatique. Il invite dans son palais les associations homos pour rattraper un mot malheureux lâché la veille devant l'association des maires.
Il y a de quoi déprimer en se levant le matin. On pourrait être tenté de se raccrocher à l'Europe, mais de ce côté l'avenir parait aussi bouché. L'Europe n'est qu'un assemblage d'intérêts nationaux, elle ne joue aucun rôle sur la scène internationale. On le voit quand il faut arracher une trêve des bombardements à Gaza.
Il reste encore le football pour nous faire rêver. Tiens, revoilà Raymond Domenech pour nous sortir de cette grisaille ambiante. Dans un livre, il raconte le fiasco du Mondial de 2010. L'ex-entraineur de l'équipe de France est sorti vilipendé par la presse sportive, qui le salue aujourd'hui. Pensez-vous que le même sort pourrait arriver à Sarkozy?
Alain THOMAS
Il y a de quoi déprimer en se levant le matin. On pourrait être tenté de se raccrocher à l'Europe, mais de ce côté l'avenir parait aussi bouché. L'Europe n'est qu'un assemblage d'intérêts nationaux, elle ne joue aucun rôle sur la scène internationale. On le voit quand il faut arracher une trêve des bombardements à Gaza.
Il reste encore le football pour nous faire rêver. Tiens, revoilà Raymond Domenech pour nous sortir de cette grisaille ambiante. Dans un livre, il raconte le fiasco du Mondial de 2010. L'ex-entraineur de l'équipe de France est sorti vilipendé par la presse sportive, qui le salue aujourd'hui. Pensez-vous que le même sort pourrait arriver à Sarkozy?
Alain THOMAS