Sarajevo – Kiev

1992. Une honte européenne, française principalement. Prisonnier d’une vieille alliance franco-serbe, Mitterrand retient le bras de la Forpronu prête à stopper les crimes de guerre des nationalistes serbes Milosevic, Mladic, Karadzic. Sarajevo la plurielle, incarnation de la devise européenne - « Unie dans la diversité » - va mourir brisée par un siège de quatre ans, le pire depuis 1945, suivi du pire massacre, les 8 000 morts de Srebrenica. 2022. Trente ans ont passé depuis le reniement. Une génération. Cette fois, les 27 font front commun contre l’invasion de l’Ukraine par Poutine. Kiev ne sera pas abandonnée. L’Union Européenne progresse ainsi grâce au sang versé par d’autres, à sa porte, pendant qu’à l’intérieur les extrémistes de droite la torpillent. Aux martyrs et résistants bosniens et ukrainiens, les citoyennes et citoyens européens reconnaissants.

Michel Rouger