Après avoir déposé son "gros mot" sur le papier journal, le président de la République française partit se laver les mains et sourit à son miroir. C’était ça, sa vraie nature. Pas le rassembleur du pays qu’il avait essayé d’être les semaines passées, ce rôle et ce devoir qu’on lui rabâchait. Soupesé, bien pesé, son j’emmerde aux cinq millions de citoyens non vaccinés était top. Il lui rappelait ses j’emmerde de jeune président aux élus locaux, aux syndicats, aux journalistes, à ceux qui ne sont rien. Ce premier j’emmerde de la cruciale année 2022 allait bien emmerder l’opposition. Il allait plaire à la foule exaspérée par une minorité insensible à la liberté des autres. Le bientôt candidat sentait bien la campagne électorale à venir, zemourienne et merdique quand certains nostalgiques rêvent encore à une démocratie apaisée, respectueuse, fertile, pour tout dire emmerdante.
Michel Rouger
Michel Rouger
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