La France a officiellement reconnu mardi 18 février la déportation en métropole d'enfants réunionnais, ceux que l'on a appelé "les enfants de la Creuse". Une histoire profondément (in)humaine, celle de quelque 1600 enfants arrachés à leurs familles de 1963 à 1981, à l'initiative de Michel Debré, à peine élu député de La Réunion, qui prétendait aider ainsi au repeuplement de départements métropolitains en voie, comme la Creuse, de désertification.
On avait fait miroiter aux familles un avenir plein de promesses, à commencer par des études : en réalité, les jeunes se sont retrouvés avec un grand sentiment d'abandon, dans ce qui était pour eux comme un pays étranger, la France métropolitaine, sans aucun espoir de rejoindre dans un délai raisonnable leurs proches et leur terre.
Le 18 février, à l'initiative du groupe socialiste, l'’Assemblée nationale a reconnu la «responsabilité morale» de l’Etat dans cette migration forcée. La résolution (qui n'ouvre pas droit à réparations) a été adoptée par 125 voix contre 14, l'ensemble de la gauche a voté pour, l'UMP contre, l'UDI n'a pas pris part au vote.
Cette reconnaissance a donné lieu à divers émissions et reportages, ainsi dans le magazine Interception de France Inter
Cette reconnaissance a donné lieu à divers émissions et reportages, ainsi dans le magazine Interception de France Inter