Résister. Le mot résonne de façon nouvelle aujourd'hui en France sous la menace d'une victoire de l'extrême-droite aux élections législatives. Selon les lieux et les époques, résister peut prendre des formes différentes mais les ressorts restent les mêmes. Caroline Troin s'est souvenue des résistants serbes sous Milosevic témoignant dans le film "Les résistants de l'ombre" du réalisateur Goran Marković.rencontré en 2006 alors qu'elle dirigeait le Festival de Douarnenez. Elle invite à redécouvrir ce film accessible en version intégrale sur la plateforme bretonne BED en le présentant ainsi :
« Le film raconte l'extraordinaire courage de Ivan Novkovic, jeune technicien à la TV locale de la petite ville de Leskovac, en Serbie du Sud. Le 1er juillet 1999 au soir, il s'introduit dans les locaux avec un ami, débranche l'alarme et s'enregistre seul, face à la caméra. Lors de la mi-temps du match de basket qui est diffusé ce soir-là, il balance sa cassette-pirate sur les ondes. Le contenu en est simple : "Je veux faire quelque chose de ma vie, et ce gouvernement m'en empêche... Rejoignez-nous le 5 juillet à 18H, devant le grand magasin. J'ai le trac, mais la peur est notre plus grande ennemie."
Ils seront 25 000 le 5 juillet sur la place de la petite ville endormie. Ivan sera emprisonné, mais des amis prendront le relais et les manifestations dureront 44 jours. L'année suivant, Milosevic tombera...
Le film regroupe d'autres témoignages de résistants. Il dure 2 h mais pour entendre Ivan, si vous avez peu de temps, regardez à partir de la minute 14 jusqu'à la minute 19, soit 5 petites minutes qui valent de l'or ! … »
Caroline Troin signale un article à lire si on veut en en savoir plus sur ce qui se joua ce jour-là à Leskovac, en Serbie du Sud, pas loin de la frontière avec le Kosovo : https://www.cairn.info/revue-le-courrier-des-pays-de-l-est-2003-2-page-56.htm
Et de reprendre les mots d'Ivan Novkovic : « Deux voies sont possibles : se taire maintenant et payer plus tard, ou bien parler maintenant et progresser plus tard... »
« Le film raconte l'extraordinaire courage de Ivan Novkovic, jeune technicien à la TV locale de la petite ville de Leskovac, en Serbie du Sud. Le 1er juillet 1999 au soir, il s'introduit dans les locaux avec un ami, débranche l'alarme et s'enregistre seul, face à la caméra. Lors de la mi-temps du match de basket qui est diffusé ce soir-là, il balance sa cassette-pirate sur les ondes. Le contenu en est simple : "Je veux faire quelque chose de ma vie, et ce gouvernement m'en empêche... Rejoignez-nous le 5 juillet à 18H, devant le grand magasin. J'ai le trac, mais la peur est notre plus grande ennemie."
Ils seront 25 000 le 5 juillet sur la place de la petite ville endormie. Ivan sera emprisonné, mais des amis prendront le relais et les manifestations dureront 44 jours. L'année suivant, Milosevic tombera...
Le film regroupe d'autres témoignages de résistants. Il dure 2 h mais pour entendre Ivan, si vous avez peu de temps, regardez à partir de la minute 14 jusqu'à la minute 19, soit 5 petites minutes qui valent de l'or ! … »
Caroline Troin signale un article à lire si on veut en en savoir plus sur ce qui se joua ce jour-là à Leskovac, en Serbie du Sud, pas loin de la frontière avec le Kosovo : https://www.cairn.info/revue-le-courrier-des-pays-de-l-est-2003-2-page-56.htm
Et de reprendre les mots d'Ivan Novkovic : « Deux voies sont possibles : se taire maintenant et payer plus tard, ou bien parler maintenant et progresser plus tard... »