Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
18/04/2019

​Notre-Dame de Palmyre



Nous pleurions lundi soir en voyant une part de notre histoire, de notre culture, de nous-mêmes, dévorée par le feu de l'enfer. Mais nos larmes sèchent déjà. C'était un accident, le monument a résisté, l'argent afflue vers la riche Paris. Nous reconstruirons, a dit le Président. Des grandes orgues et de milliers de poitrines jaillira, dans quelques années, un vibrant Alleluia. Douleur infime. Tellement éloignée de la douleur des Syriens, Kurdes, Irakiens, Afghans qui pleurent pour toujours la perte des Notre-Dame de Palmyre, de Mossoul, d'Alep, de Racca, de Bâmiyân : cités antiques, mosquées, églises, temples et statues... perdus à jamais non par accident mais par la haine d'une armée d'humains, leurs propres frères, fanatisés par un dieu fou. Depuis lundi soir, les Français peuvent seulement effleurer leur malheur pour, désormais, ne pas les oublier. 

Michel Rouger

 

2019_04_18_notre_dame_de_palmyre.mp3 2019 04 18 Notre Dame de Palmyre.mp3  (1.52 Mo)




Nouveau commentaire :