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17/10/2022

Robert et Marie-Cécile, mariés à vie au peuple des quartiers populaires

Texte : Michel Rouger - Photos : Marie-Anne Divet


Ceci est une grande histoire d’amour, loin des papiers glacés, écrite dans l’encre des joies et des peines populaires : celle d’un ouvrier et d’une fille de cheminot, 58 ans de mariage, des regards toujours tendres. Et un combat syndical et socialiste indestructible au milieu du peuple des quartiers populaires de Nevers, malgré les déchirures, tel le suicide le 1er mai 1993 de l’ami Pierre Bérégovoy, l’ajusteur devenu Premier ministre.


Robert et Marie-Cécile Gaulon dans leur maison qu'ils louent à Nevers. Une vie d'engagement à deux.
Robert et Marie-Cécile Gaulon dans leur maison qu'ils louent à Nevers. Une vie d'engagement à deux.
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Dans le petit pavillon qu’ils louent rue des Sablons, à la sortie de Nevers, entre la Loire et l’autoroute, Robert et Marie Cécile Gaulon remontent ce matin le cours de leur vie. Tout de suite, apparaît maman Ida. « Chaque fois, il y revient », glisse Marie-Cécile. « Par respect et reconnaissance envers ma mère nourricière, c’est elle qui m’a construit », répond Robert.

Une rude "école de la vie"
Une rude "école de la vie"

Bébé de la honte, rebelle à 14 ans, en usine à 15 ans

Robert Gaulon, 79 ans, 1 m 85, un cœur immense caché dans une armoire bourguignonne. Caché comme le bébé né à l’été 1943 dans un restaurant de la Croix Blanche à Sens. Le père est inconnu. Les parents agriculteurs obligent Germaine, la jeune maman, à abandonner son enfant à un mère nourricière. A une première puis une seconde : la bonne maman Ida Coulanges-lès-Nevers.

Germaine passe quand même voir son fils toutes les six semaines, seule puis avec Maxime, son beau-frère. Robert comprendra plus tard qu’en fait c’est lui son père. L'enfant grandit ainsi, partagé, mais c’est bien avec maman Ida qu’il "se construit". A 14 ans, il demande à entrer en apprentissage, boulanger ou menuisier. Germaine refuse : elle verrait bien son grand gaillard d’adolescent bosser avec Maxime à la ferme. Alors Robert se rebelle : il plaque l’école sans même son certificat, part chez un paysan faire les foins et les moissons puis chez un marchand de charbon décharger les péniches. Avant de rejoindre, à 15 ans et deux mois, les métallos de l’usine Alfa-Laval.

Il a trouvé une seconde famille : l’usine aux 600 travailleurs. « J’étais l’enfant de tout le monde ! » Le jeune coursier croise un syndicaliste, André, qui l’aide à passer son certif’, l’entraîne au syndicat CFTC et à la lutte contre la guerre d’Algérie : « Mes premières manifs ! » Il a 16 ans. Il rejoint aussi la JOC, le dynamique mouvement d’éducation populaire chrétien. En filant sur sa mobylettte bleue, le soir, après les réunions, il pense au credo "voir, juger, agir". Mais surtout à Marie-Cécile.
 
« Je suis tombée dedans toute petite »
 
La jeune jociste n’est pas insensible non plus à Robert, grand, beau et à l’enfance si cabossée. Elle, la fille de cheminot, a au contraire été vernie. Elle s’est construite abritée dans une famille  engagée. « Ma mère était à l’APF, l’association populaire familiale. Je me souviens de la machine à laver collective. Mon petit frère et moi, on emmenait la machine d‘une famille à l’autre dans une petite charrette. » Le père militait à l’ACO, l’action catholique ouvrière : « Je suis tombée dedans toute petite. A 3 ans, j’entendais les gens en réunion... » Grandie au sein de l’école dite "libre", catholique, armée de valeurs militantes et d’un brevet commercial, elle s’engage donc avec Robert. A l’été 1964, Marie-Cécile Renard et Robert Gaulon, 22 et 21 ans, se marient entourés des jocistes de Nevers.

"Le collectif, ça me manquait"
"Le collectif, ça me manquait"
Une grande vie de couple engagé commence. Les jeunes mariés sortent souvent de leur appartement "1%" puis HLM. Ils militent maintenant à l’ACO et surtout à la CFDT, née en cette année 1964. Robert collecte les adhésions, devient trésorier puis secrétaire du syndicat des métaux, est propulsé représentant CFDT au comité d’entreprise de l’usine Alfa-Laval, bastion CGT. Marie-Cécile tape les courriers, manie la ronéo : « J’étais la secrétaire de Robert. C’est moi qui ai élevé les cinq enfants, pratiquement toute seule, c’est ce que je voulais : élever mes enfants. Les absences de Robert étaient quelque fois pesantes !​ »

Soudain, l'accident et un monde qui bascule
 
Un choix. Dont celui d’un seul salaire et des fins de mois difficiles. Cela étant, Marie-Cécile n’est pas du genre à rester "femme à la maison". « Le collectif, ça me manquait. » Hors de l’ACO, elle s’engage chez les parents d’élèves et dans son quartier HLM. Tous les deux épousent ainsi les luttes qui grimpent alors un peu partout. Chez Alfa Laval, Robert apprend beaucoup : « Mon diplôme, c’est l’école de la vie », aime-t-il à dire. Une école qui va forcément le faire entrer aussi dans la famille socialiste, tendance Mendès-France.

Au printemps 1968, ils attendent leur troisième enfant. Marie-Cécile est à la maison, Robert à l’usine occupée trois semaines durant. Le 7 juin, à 4 h du matin, après seize heures de négociations, les syndicats, CFDT et CGT, obtiennent des avancées majeures. Les métallos applaudissent. "L’école de la vie". Robert a 25 ans. Vont suivre les effervescentes premières années 70. Quand soudain...                                                          

Le 18 décembre 1975, à l’usine Alfa-Laval, une tôle de 200 kg glisse de très haut et écrase le pied droit de Robert malgré la chaussure de sécurité. Hôpital, treize mois d’arrêt, une autre leçon de vie. Avec des questions et des certitudes confrontées à un bouleversement : la crise sociale qui commence. Après les conquêtes syndicales, arrivent la résistance aux licenciements, au chômage, et le triomphe de la finance.
 
Aux côtés du ministre providentiel

Loin de le freiner, l’arrêt maladie renforce l’engagement de Robert à la CFDT où il se rend avec ses cannes. Et en mai 1977, deux mois après sa reprise du travail à l’usine, l’Union régionale de Bourgogne lui propose le poste de permanent départemental créé sur la Nièvre. Robert et Marie Cécile réfléchissent, discutent. C’est oui : Robert Gaulon devient pour sept ans numéro 2 puis leader de la CFDT du département.

Pendant ce temps-là, Marie-Cécile se met en quatre entre les absences de son syndicaliste de mari, les enfants qui grandissent et ses engagements à l’APF devenue en 1976 la CSCV, la Confédération syndicale du cadre de vie (puis CLCV en 1998). En 1978, quand les locataires sont enfin admis au CA de l’Office HLM, elle y est élue. Puis vient un nouveau tournant dans leur vie. En 1982, Pierre Bérégovoy, le ministre socialiste des Affaires sociales, débarque à Nevers pour briguer la mairie : Robert et surtout Marie-Cécile se lancent pour de bon dans l’action politique. 

« La Nièvre avait besoin de se doter d’une personnalité. Son implantation n’a pas été facile face au maire SFIO de Nevers qui n’appréciait pas son parachutage. Nous étions une petite équipe, une quinzaine, on a fait un travail de fourmis. » En mars 1983, Pierre Bérégovoy l’emporte. Est élue avec le ministre-maire : Marie-Cécile Gaulon, socialiste du peuple.

Robert et Marie-Cécile, mariés à vie au peuple des quartiers populaires

« C’est un devoir de reclasser Robert ! »

Pierre Bérégovoy rencontre rapidement aussi Robert. Il n’a pas oublié sa jeunesse ouvrière. Plusieurs usines locales sont alors en difficultés et il se renseigne : «  Sa démarche était de demander aux syndicats ce qu’ils attendaient de lui. » Il se trouve que Robert Gaulon songe alors à se reclasser. Il a 42 ans, le bon âge pour retrouver un poste et au bout de sept ans, c’est bien de passer la main. En décembre 1983, en rencontrant la CFDT, le maire apprend la nouvelle, s’étonne (à moitié) que Marie-Cécile ne lui en ait pas parlé : « C’est un devoir de reclasser Robert ! », ordonne-t-il.

Le poste est trouvé. Pas pour autant béni. C’est à l’Office HLM de Cosne-sur-Loire, à trois-quart d’heure de route de Nevers. Le syndicaliste CFDT est contraint de signer un « contrat pourri » qui réduit les revenus de la famille contrainte de se priver de mutuelle durant deux ans et demi. Le 1er juillet 1984, Robert Gaulon se pose au cœur des HLM de Saint-Laurent, quartier qui commence à être miné par la chute de l’industrie locale, le chômage, la paupérisation. Il s’accroche et va retourner la situation.
 
Les honneurs puis aussitôt l'effondrement et le drame
 
Il devient chef d’agence avec vingt-deux personnes à gérer et motiver. L’agence de Saint-Laurent sera citée en exemple. Ce nouvel engagement auprès des plus déshérités lui vaudra reconnaissance. Le 31 octobre 1992, dans la grande salle du Palais Ducal de Nevers, entouré de ses enfants, collègues, amis et camarades, Robert Gaulon est fait Chevalier dans l’Ordre du Mérite National par Pierre Bérégovoy, alors Premier ministre. Marie-Cécile est près de lui, bien sûr. C’est leur combat à eux deux. Elue municipale, elle est aussi assistante parlementaire du député depuis quatre ans, présidente du centre social de son quartier, bientôt cheffe de file de la CSCV à Nevers. On imagine leur bonheur au retour ce soir-là dans leur appartement HLM.  

Toujours engagée à 80 ans : "Ça me fait vivre"
Toujours engagée à 80 ans : "Ça me fait vivre"
Mais la souffrance n’est jamais loin du bonheur comme si la fragilité était le lot des gens de bien. L’année suivante, Marie-Cécile voit Robert fléchir. « Le nouveau directeur charge la bourrique », dit-il. Il se sent harcelé. Et voilà qu’arrive l’inimaginable drame. Le 1er mai 1993, Pierre, Pierre Bérégovoy, se suicide au bord du canal. Marie-Cécile avait discuté avec lui le matin : ses mots ci-dessous disent combien elle reste bouleversée près de trente ans après. D’autant plus qu’elle voit alors son Robert s’effondrer un peu plus. Au fil des mois suivants, il s’enfonce dans une déprime profonde et doit être hospitalisé.
 
La Légion d'honneur pour l'adjointe au maire militante

L’épreuve est longue, immense, mais ils tiennent bon, ensemble. Sans que Marie-Cécile limite ses engagements, au contraire : en 1995, elle devient adjointe au maire chargée du logement et des quartiers. Robert remonte la pente, marche après marche, et après quatre années d’absence il reprend la route de Cosne et de l’office HLM dont le directeur a été limogé. L’année suivante, il est chargé de suivre un grosse opération de réhabilitation à Fourchambault. Elle le passionne : « Pour faire ce type de boulot, il faut aimer les gens », dit-il. Il aime les gens : alors, à ceux de Fourchambault, on lui ajoute ceux de la cité des Bords de Loire, chez lui, à Nevers.
 
La retraite cependant arrive vite, le 1er janvier 1999, à 55 ans. Une conquête des syndicats, rappelle-t-il : la possibilité de partir quand on a 40 ans de cotisations pour laisser la place à un jeune. Lui a commencé à bosser à 15 ans et il a beaucoup donné. Deux ans plus tard, Marie-Cécile arrête aussi son travail d’assistante parlementaire. Mais le militant ne connaît pas la retraite.  Marie-Cécile, tout juste promue chevalier de la Légion d’honneur pour son action dans le logement, repart pour un nouveau mandat d’adjointe à la mairie : la retraite d’élue, c’est pour 2008, à 66 ans.
 
« Au ras des pâquerettes, au cœur de notre quartier, ça me fait vivre »

Depuis, Robert et Marie-Cécile n’ont jamais été "retirés", comme on dit encore parfois bizarrement. Robert est resté longtemps actif à la CFDT, à l’Union départementale et à l’Union des retraités, avant de réaliser un gros travail de mémoire : un ouvrage de 170 pages retraçant la vie du syndicat de 1919 à 1986. Malgré son cœur fragile, Marie-Cécile reste engagée à France Alzheimer, où elle est entrée il y a vingt-cinq ans pour son père ; elle anime toujours aussi, à 80 ans, un atelier couture au centre social : « Les centres sociaux, c’est au ras des pâquerettes, avec des gens au RSA, des femmes seules, au cœur de notre quartier, je vis avec ça et ça me fait vivre. »

"Ne baissons pas les bras. Oui, des solutions existent"
"Ne baissons pas les bras. Oui, des solutions existent"
Les enfants aussi, bien sûr, les font vivre. « C'est le trésor de nos vies. »  Leur grande réussite : ils ont fait grimper leur descendance dans l’ascenseur social : cinq enfants dont trois profs, un restaurateur et un agent immobilier ; sept petits-enfants devenus ou en devenir médecin, journaliste, prof, ingénieur, avocat... Il en va autrement, hélas, du côté de la famille socialiste...
 
Déçus du PS mais socialistes pour toujours et confiants dans les jeunes

Une grande amertume perce dans leurs propos. « En février 2017, j’ai préféré me retirer plutôt que de me rendre malade », dit Robert. Les luttes d’appareil : un déchirement pour la gauche populaire à la Gaulon. Quoi qu’il arrive, on doit rester uni, solidaire. Lors du choc d’avril 2002, Robert a écrit à Lionel Jospin pour le soutenir. Et puis, il y a eu Bérégovoy, Pierre ou Béré selon les jours, une amitié, des combats communs, leur fierté.

Marie-Cécile a aussi quitté le PS en 2018 Marie-Cécile a aussi quitté le PS mais en 2021 à la suite d’un litige avec la Fédération de la Nièvre. Elle reste inscrite au niveau du National… « Je suis toujours socialiste », insiste-t-elle. «  Être socialiste, c’est s’occuper des autres, partager les richesses, vivre ensemble… » Et ça, ça ne mourra jamais : « On a déjà été dans le trou et on s’est ressaisi. » « Je reste fidèle à mes convictions sociales et socialistes », déclare Robert de son côté et lui non plus n’est pas du genre défaitiste.

« Quarante ans de chômage de masse, de déclassement, de précarité, de déstructuration de la pensée des gens, de démantèlement des syndicats condamnés à des actions de défense le dos au mur, qui parle de ces dégâts ? Ne baissons pas les bras. Oui des solutions existent au quotidien et à long terme.  Que la nouvelle génération retrouve dans l’engagement l’utopie nécessaire face aux grandes mutations de notre société. L’engagement, ça enrichit, on a des tas d’amis. A chaque étape de notre vie, pour le logement, le boulot, la santé, les vacances aussi, des gens nous ont aidés. »

Robert et Marie-Cécile, mariés à vie au peuple des quartiers populaires

Plutôt que d'être propriétaire, d'abord les journaux et livres

Marie-Cécile et Robert Gaulon, 80 ans et toujours jocistes. Voir, juger, agir. La sobriété choisie depuis longtemps. Ils vivent avec les 1 640 € de retraite de Robert et les 900 € de Marie-Cécile. Ils sont toujours locataires dans leur maison de la rue des Sablons - acheter serait trahir - et le loyer vient de passer à 802 €, 23 de plus. Mais cela ne les empêche pas de dépenser pour observer, s’informer, regarder ceux qui agissent aujourd’hui.

« On prend Le Monde tous les jours, on nous le met de côté au bureau de tabac. » Ils lisent aussi Alternatives Economiques, la Vie, Télérama, le Journal du Centre pour les nouvelles locales, et ils passent souvent la porte d’une librairie. Leur salle de séjour est tapissée de livres.

Dominent surtout la politique, le syndicalisme, les évolutions de la société. « Je suis en train de lire “La France sous nos yeux" de Jérôme Fourquet, dit Robert ; ma fille m’a offert “Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité”, d’Aurélien Barrau, sur la crise écologique et sociale », ajoute-t-il. Deux hommes notamment l'inspirent : Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, et le sociologue Jean Viard. 

Robert et Marie-Cécile Gaulon seront décidément toujours des "mauvaises gens" comme ceux racontés par Etienne Davodeau dans leur BD préférée à portée de main, là-bas, dans la bibliothèque.

Robert et Marie-Cécile, mariés à vie au peuple des quartiers populaires
« Je revois encore son cercueil exposé et nous hébétés autour »

« Le 1er mai 1993, après avoir reçu les syndicats, Pierre se trouvait à la mairie et j’avais souhaité le rencontrer pour le dossier logement d’une famille en difficulté. Je l’ai trouvé indécis, il disait “qu’est-ce que je peux faire, qu’est-ce que je peux faire ? “ pour un dossier somme toute très simple. Il était déjà déstabilisé.
En fin d’après-midi, un ami socialiste vient nous prévenir de ce qu’il s’était passé au bord du canal. Pierre s’était donné la mort avec l’arme du garde du corps... La suite est assez floue mais ce que j’ai gardé à l’esprit, c’est cette file ininterrompue de Nivernais lorsque son cercueil fut exposé au Palais Ducal. Pour moi et mes camarades, cette nuit-là où nous l’avons veillé est surréaliste... Je revois encore la grande salle du Palais Ducal  son cercueil exposé et nous hébétés autour... Je me rappelle avoir été acheter des roses rouges et le fleuriste me demandant la destinations “des obsèques ?” A ma réponse, il avait compris.                                                                                                 
La venue de François Mitterrand et son discours sur “les chiens” nous ont beaucoup marqués. Lors de la cérémonie à la cathédrale, étant proche de l’Eglise à ce moment-là, j’intervenais au pupitre avec beaucoup d’émotion.
Quand on y repense aujourd'hui, c'est toujours pour nous deux un choc. J'en ai toujours une boule au ventre. »


Marie-Cécile

Lors d'une pause estivale entre deux lectures ou rencontres
Lors d'une pause estivale entre deux lectures ou rencontres



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