​Jupiter, dernier acte

Que ne s’est-il inspiré de la mise en scène, féconde et joyeuse, de Thomas Jolly pour les cérémonies des J O ? Emmanuel Macron a pris la suite avec une interminable autofiction qui aura  affligé le pays et les chroniqueurs étrangers. Pour avoir joué avec son destin, Jupiter, d’ores et déjà, par la volonté populaire, est tombé de son socle mais il résiste, refuse son nouveau sort. Le dernier acte a commencé par un incroyable bal des apparences où Jupiter a orchestré un défilé de visiteurs de l'"ancien monde" jadis trahis pour choisir un Premier ministre qui lui permettrait de conserver sa toute-puissance. Il a fini par le trouver : un vétéran de la politique, de droite et toléré par l’extrême-droite. La gauche est pourtant arrivée en tête aux élections mais le déni démocratique est tout sauf une surprise.  Avec un tel début, le dernier acte de Jupiter risque de paraître long. Après sept ans de macronisme, le pays souffre pour ses hôpitaux, l’école, le logement, la dette publique bat des records, l’extrême-droite est au plus haut : où ce pouvoir va-t-il le conduire ? Mais l’Histoire est faite de rebondissements...

Michel Rouger