Le Palais social, premier bâtiment du familistère, est aujourd'hui un musée.
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Plus de 1500 personnes ont vécu au Familistère de Guise (Aisne) au plus fort de son activité entre 1858 et 1968 et plusieurs générations s'y sont succédées. Environ 150 appartements sont aménagés dans un immeuble de quatre niveaux. Les habitants bénéficient d'un espace plus ou moins important selon la taille de leur famille. Chaque logement dispose de lumière avec des fenêtres sur deux façades et du chauffage. La cour intérieure couverte d'une verrière est à la fois place du village et lieu des fêtes. Parmi les équipements communs : une buanderie, une piscine. L'eau chaude sur le pallier est fournie par l'usine voisine. Un magasin coopératif, une école, une crèche, un théâtre complètent les « équivalents de la richesse » selon les termes de Jean-Baptiste Godin, fondateur du Familistère.
La cour intérieure servait de lieu de fête
Un précurseur de l'économie sociale
Pour lui, les familistériens peuvent désormais s'offrir ces conditions de confort et de salubrité, grâce à la coopération. Les salariés de l'entreprise détiennent des parts sociales de la coopérative : ils sont collectivement propriétaires de leur usine. Ils reçoivent un salaire, une participation aux bénéfices, et un supplément selon leur mérite. JB Godin met ainsi en œuvre "l'association du capital du travail et du talent". Au milieu du XIXème siècles les ouvriers étaient très pauvres et mal payés. Les habitants du familistère étaient, eux, relativement privilégiés, grâce à leur travail bien rémunéré, dans l'usine de poêles créée par JB Godin. Ce fut l'une des utopies réalisées du siècle. Les travailleurs, ouvriers, employés, cadres de l'usine de poêles, peuvent y habiter, mais sans aucune obligation. Nombre d'entre eux vivent en ville.
Jean-Baptiste Godin s'appuie sur les thèses du socialisme utopique. Le socialisme basé sur la coopération, s'oppose aux communisme. Il ne propose pas de révolution, mais incite à développer ce type d'initiatives pour transformer la société. Ce courant de pensée se prolonge aujourd'hui dans tous les secteurs de l'économie sous différentes formes coopératives et d'économie sociale et solidaire : coopératives de consommateurs, habitat coopératif, sociétés coopératives de production (scop), coopératives d'utilisation de matériels agricoles (cuma)...
Le familistère de Guise fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.
Jean-Baptiste Godin s'appuie sur les thèses du socialisme utopique. Le socialisme basé sur la coopération, s'oppose aux communisme. Il ne propose pas de révolution, mais incite à développer ce type d'initiatives pour transformer la société. Ce courant de pensée se prolonge aujourd'hui dans tous les secteurs de l'économie sous différentes formes coopératives et d'économie sociale et solidaire : coopératives de consommateurs, habitat coopératif, sociétés coopératives de production (scop), coopératives d'utilisation de matériels agricoles (cuma)...
Le familistère de Guise fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.
Pour en savoir plus
Le site du Familistère de Guise et wikipedia
Ci-dessous, la video "Le familistère de Guise, une utopie réalisée" : un épisode de la série "Urbanisme Habitat Société" réalisé par Sophie Bensadoun et produit par CNRS Images (2013, 7 min)