Depuis l'annonce du « grand projet social » aux vœux du Nouvel An, les deux génies de la start-up élyséenne calaient. Pas programmés pour ça. Et puis soudain, mardi, ils ont perçu des bruits. Au loin. La vie réelle. La plainte des personnels épuisés des Ehpad, amplifiée par une grève sans précédent. Puis la voix des quelque 8 millions d'adultes et enfants entassés dans leur logement, relayée par la Fondation Abbé Pierre. Comment peut-on vieillir ou être logé de façon indigne dans la 5° puissance économique du monde ? Puisque la reprise de la croissance va amener des recettes inespérées, il y a là un vrai challenge. Un beau, sinon un grand, projet social. Et les deux génies de filer vers le bureau présidentiel. Avant de s'arrêter. De tourner les talons. De retrouver leurs écrans, leurs chiffres et leurs tableaux. Un instant d'audace. Un moment d'égarement.
Michel Rouger
Michel Rouger