16/07/2015

​Un feu d'artifices



Un beau 14 juillet ce fut. Militaire, bien sûr : le président du Mexique, fan de nos hélicos, était là ; pas nos acheteurs de Rafale, dommage. Populaire aussi, naturellement : c'est bon de se sentir du même pays comme disent les jeunes Français des quartiers. En réalité, le 14 juillet est devenu un feu d'artifices. La fête des illusions. Le jour de la contradiction. Toutes les vieilles nations d'Europe amusent ainsi leur peuple. Elles sortent leurs canons pour cacher leur impuissance à empêcher les banques d'écraser les Grecs ou leur Commission européenne de miner leur indépendance et leur société : le 14 juillet aussi, une enquête révélait que dans les négociations sur le Traité transatlantique de libre-échange, le fameux Tafta, la Commission consultait à 88% les grands lobbies et à 9% les groupes d'intérêt public. A quand un grand récit populaire européen contre les nouveaux maîtres et les nouvelles bastilles ? 

Michel Rouger


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