13/07/2017

​Pénible



Le patron d'En Marche SA et ses méritants associés se donnent bien de la peine. La nuit, le jour, sous 30°, ils dégauchissent. Ils viennent ainsi de passer sous le rabot le « compte pénibilité » des OS des Temps Modernes. Le mot pénibilité, pas beau, a sauté net. Les ouvriers qui portent 15 kg ou en poussent 250 un tiers du temps, qui restent les bras en l'air la moitié de la journée, qui encaissent des vibrations mécaniques ou qui avalent des saloperies chimiques, se voient limer les contreparties à leur exploitation. Malades ils devront être pour en bénéficier. Ils seront soignés à l'hôpital dans la limite des budgets également rabotés pour réduire l'impôt sur les grosses fortunes. Puis ils mourront. Avant tout le monde. C'est normal. C'est la vie. Il fallait bien alléger la charge qui pèse sur le dos des employeurs. Les paperasses, c'est dur, les taxes, ça fait mal. Le MEDEF d'ailleurs est content. De mauvais esprits refusent pourtant d'applaudir. Franchement, c'est pénible.

Michel Rouger



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