02/11/2017

​Le beurre



La crise du beurre, nous dit-on, mollit. Passé le Nouvel An, elle aura disparu. Provisoirement sans doute. Ce n'est pas que l'on manque de matière première : une rivière de lait coule des mamelles de nos vaches pâturant paisiblement dans nos vertes prairies ou bouffant leurs granulés bovinement dans nos vastes étables. Mais le problème c'est après. Le beurre et l'argent du beurre. Bataille de géants entre ceux qui fabriquent et ceux qui vendent. Tant pis si le Français de base tartine maigrement, le beurre est d'or, il se vend en lingots au-delà des frontières. Et qui saurait s'y opposer ? Faire son beurre est devenu l'horizon à atteindre. Notre nouveau Président en fait même une priorité nationale. Il est heureux que le beurre soit ainsi revenu en grâce et pas seulement pour la gloire des Bretons. On s'était pris à le dédaigner parce que trop riche. Un non sens vraiment. 

Michel Rouger

Beurre.mp3  (1.47 Mo)



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