16/03/2017

​Cette peur si belle



Incroyable, déroutant, quasiment pas normal  : seulement 13 % des Néerlandais ont voté mardi pour le parti d'extrême-droite de Geert Wilders. Depuis des mois pourtant, sa victoire était prévue, annoncée, actée par les radios, les journaux, la télé. Que s'est-il donc passé ? Rien. Si la montée du populisme en Europe est indéniable, si Trump est président et le Brexit en marche, la presse aime bien aussi se raconter et nous raconter des histoires, caresser cette peur exquise de l'extrême-droite, lourde de menaces pour demain mais si profitable aujourd'hui. En réalité, la grande majorité des Néerlandais a sanctionné l'austérité de la droite et des socio-démocrates sans se tromper de combat, sans se polariser sur l'Islam et les immigrés comme le veut un Wilders dont la tignasse est omniprésente dans la presse. Les grands gagnants de mardi sont en fait les Verts de GroenLinks : vous connaissez le visage de Jesse Klaver, leur leader ? 

Michel Rouger



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