11/04/2013

République exemplaire, république éphémère



La République irréprochable que le candidat Hollande avait promis n'aura connu qu'une existence éphémère. Le gouvernement qui voulait déclencher les foudres de Zeus sur la finance internationale est prié de remballer ses coups de semonce, discrédité par le comportement de l'un des siens. La faillite du "monsieur Propre" des finances publiques aura entraîné son propre parti dans la débâcle, et bien au-delà. Ce sont les "élites" qui sont touchées, celles qui composent le fameux "système" politico-médiatique, qui serait plus soucieux de ses intérêts que du bien-être des citoyens.
Ebranlée par l'onde de choc, l'opinion n'a jamais été aussi remontée. Mais que faire? Empêtrée dans ses propres "affaires", l'opposition est condamnée aux aboiements et à l'impuissance. Même la presse a failli à son rôle de contre-pouvoir. Depuis le départ de l'affaire, le site Médiapart n'a trouvé aucun relais pour le soutenir dans son travail d'investigation.
Comme toujours en pareil cas, on attend des responsables des mesures fortes et urgentes. François Hollande ne déroge pas à la règle. Son premier réflexe est de chercher une réponse par un texte de loi. Moraliser la vie politique, voilà qui nous promet de palpitants débats au parlement, du genre: comment faire reculer la cupidité et le mensonge pour que triomphent enfin transparence et éthique? Des séances de nuit ne seront pas de trop.

Alain THOMAS


Dans la même rubrique