02/08/2012

La victoire du bourreau



Y aura-t-il aux Jeux de Londres un poing levé, un temps de silence, une phrase, au moins deux syllabes murmurées : Alep ? Pendant ce grand moment de paix présumée entre les peuples, l'espoir de paix du peuple syrien, lui, meurt dans le sang.  Bachar el-Assad est en train de gagner. Non pas la guerre, qu'il a déjà sans doute perdue, mais les lendemains de la guerre. Il avait tout à craindre du grand mouvement non violent d'appel à la démocratie, temps essentiel pour construire un vivre ensemble. Il lui fallait la guerre civile. Après des mois de résistance, l'héroïsme populaire a cédé devant Bachar le tortionnaire : la guerre civile bat son plein. « Après moi, le chaos ! », peut et pourra toujours dire Bachar, l'ancien ophtalmo de Londres devenu médaille d'or de la boucherie.

Michel Rouger


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