Plus la pression augmente sur le dérèglement climatique, plus la lessiveuse du « greenwhashing », comme l’ont habilement dénommée les écologistes anglo-saxons, monte en régime. Vous y glissez le truc le plus pollué, vous appuyez sur pub mode économique, et il ressort dans un vert du plus bel effet (et équitable, et durable). Bientôt le glyphosate sera vert, le bitume sera vert, la planète bleue sera verte. Que des firmes s’adonnent à la tromperie, on est hélas habitué. C’est plus inquiétant quand il s’agit du marketing politique des dirigeants du monde réunis cette semaine à Glasgow. Ainsi, dans les coulisses de cette COP26, il se dit que les dirigeants français passent à la lessiveuse, avec leurs faux amis polonais, le nucléaire et le gaz désormais devenus « énergies vertes ». Le premier ne laisse désormais aucun déchet aux générations futures et le gaz vous chauffe sans réchauffer. De quoi rendre verts de rage les écologistes qui manifestent à Glasgow. La blague est grossière mais elle est à la hauteur de la manipulation.
Michel Rouger
Michel Rouger