29/10/2015

Fricot



Être ou ne pas être végétarien, végétalien, végan, fruitarien, pescetarien, pollotarien, flexitarien, voire omnivore ? Telle est la question majeure de notre société apparemment repue. Lundi, des scientifiques ont encore mis les pieds dans le plat en accusant la viande rouge d'accroître le risque de cancer colorectal. Non sans fondement. Mais du coup, à peine attablés nous voilà de nouveau accablés. Radios, télés, journaux nous coupent l'appétit. Que mettre dans l'assiette ? Comment distinguer l'nfo saine ou avariée ? Des prétendus spécialistes vendent leurs salades, l'industrie ses salmigondis. C'est trop d'angoisse. Ça nuit à la santé. Et si l'on mangeait simplement bien, de tout, du bon, modérément ? En mettant plutôt au menu de nos préoccupations, le grand gâchis alimentaire - un tiers de la nourriture jetée - et la toxicité des géants de la malbouffe ? Quand 800 millions d'humains restent sous-alimentés... C'est cela aussi, surtout, qui rend malade. 

Michel Rouger


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