Rebelles non-violents

Pauvreté : Luttons contre les idées reçues

Jeudi 19 Juillet 2012


Pauvreté : Luttons contre les idées reçues
La notion de non-violence renvoie, souvent sous forme d'adjectif -  action non-violente, stratégie non-violente, moyens non-violents, démarche non-violente - à un ensemble de moyens et de méthodes d'action permettant de lutter sans violence. Lutter contre les stéréotypes et les préjugés, développer un argumentaire rigoureux, poser les questions avec un autre angle de vue et écouter ceux et celles qui n'ont pas habituellement accès à la parole font partie de cet arsenal de moyens et de méthodes.

C'est ce que propose le mouvement ATD  Quart Monde, la Mission Régionale d'Information sur l'Exclusion en Rhônes-Alpes et le Mouvement Agir Tous pour la Dignité Quart Monde France avec un argumentaire  qui permet de déconstruire les idées reçues sur les pauvres et les immigrés.



Combattre en argumentant 
 
Ceux et celles qui sont les premiers concernés n'ont guère droit à la parole. Ces idées fausses circulent, s'installent dans nos esprit sournoisement et ressortent dès le moindre problème.

Par exemple : 
Les pauvres sont des assistés, des fraudeurs, qui font des enfants pour toucher des allocations et qui font tout pour toucher un maximum d'aides.
Les pauvres échappent aux impôts. Une famille au RSA s'en sort qu'une famille percevant le SMIC. La France distribue des minima sociaux trop élevés.
La France accueille toute la misère du monde.
Les Roms sont fainéants et tricheurs.
Les étrangers profitent facilement des minima sociaux. Ils augmentent la délinquance. Ils font beaucoup plus d'enfants. Leur proportion augmente d'année en année. Ils prennent l'emploi des français.
La France est le pays d'Europe qui accueille le plus d'étrangers. L'immigration coûte chère et appauvrit le pays. 
 

Si à tous ces stéréotypes, vous répondez NON, vous trouverez sur le site d'ATD Quart-Monde tous les chiffres dont vous aurez besoin pour argumenter. Ils proviennent de sources parfaitement identifiées et officielles telles l'INSEE ou l'INED.

Pour s'informer et partager
 
Un bon moyen d'écouter ce que les pauvres pensent de leur situation, d'être informé sur les moyens et les méthodes qu'ils utilisent pour se battre et d'apprendre de ce qu'ils font : la revue papier et un site paroles de Sans voix, réalisés par Amnesty International France, ATD Quart Monde et le Secours Catholique avec l'appui de l'Association Georges Hourdin.

Pour poser les questions autrement

Le Forum mondial sur la pauvreté organisé cet été par Emmaüs Lescar-Pau (64000) et présidé par Jean Ziegler aura lieu les 24, 25 et 26 juillet 2012.

Experts, militants, élus réfléchiront et discuteront autour de ces questions :. « Et si les pauvres n’étaient pas seulement dans la survie économique, mais expérimentaient au quotidien d’autres façons de vivre, d’autres rapports à soi, d’autres rapports aux autres, d’autre rapport au monde ? Et si les pauvres au lieu d’être toujours définis négativement étaient aussi reconnus comme porteurs de valeurs fortes, comme constituant une chance pour l’humanité tout entière ? On veut bien croire à la dignité des pauvres africains, asiatiques ou amérindiens, mais on refuse d’admettre que les naufragés de nos pays riches ont aussi quelque chose à nous donner. Que reste-il aujourd’hui des cultures populaires ? Comment les faire renaître ailleurs, mais aussi ici ? Comment réaliser ce mariage des mouvements de solidarité avec les plus pauvres et des mouvements d’éducation populaire ? Comment créer ici et maintenant des alternatives ? Peut-on laisser croire que la France puisse réinsérer 8,2 millions de pauvres dans le cadre des modes de vie dominants ? Est-ce d’ailleurs souhaitable socialement, écologiquement, politiquement ? Que peuvent les politiques pour permettre de construire des laboratoires d’autres modes de vie ?    »


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Pourquoi ce blog
Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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