Rebelles non-violents

Soyons optimistes : l'opinion publique est plus tolérante depuis 2015

Mercredi 4 Mai 2016


C'est ce que prouve l’enquête sur l’état de l’opinion commandée par la CNCDH, la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme. Réalisée du 4 au 11 janvier 2016 par l’institut de sondage IPSOS, les résultats ont été analysés par les chercheurs Nonna Mayer, Guy Michelat, Vincent Tiberj et Tommaso Vitale.

C'est le 26 ème rapport annuel, véritable état des lieux du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie en France, ainsi que des moyens de lutte mis en œuvre par les institutions de la République et la société civile. On imagine aisément la difficulté d'entrer avec rigueur dans cet état des lieux : la CNCDH s’attache à fonder ses analyses et ses recommandations sur la base d’outils variés et complémentaires, tels que les enquêtes sur l’état de l’opinion, l’indice de tolérance à l’égard de la diversité construit par les chercheurs partenaires de la CNCDH, le bilan statistique des actes racistes, antisémites et antimusulmans établi par le ministère de l’Intérieur, celui du ministère de la Justice sur la réponse pénale, ou encore les nombreuses contributions des acteurs institutionnels, associatifs et internationaux.

Après les attentats de l’année 2015, l’enjeu principal de l’enquête était de comprendre en quoi l’opinion a pu évoluer après ces événements tragiques :  « unité nationale » ou accentuation des préjugés ?

"Après quatre années de baisse consécutive, suivie d’une stabilisation en 2014, l’indice longitudinal de tolérance en France marque en 2015 une nette progression vers plus de tolérance" annonce d'entrée de jeu le rapport.
 
On tombait dans le pessimisme : le Front national et ses scores, le repli communautariste, la montée des actes racistes, les débats autour de la déchéance de la nationalité, les réfugiés.... Et voilà  l' « indice longitudinal de tolérance », baromètre élaboré par le sociologue Vincent Tiberj, qui dément tout ce qu'on croyait !

Le rapport est à lire sur le site de la CNCDH
 

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Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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