Rebelles non-violents

Les enseignants bientôt formés à l'action non-violente

Mercredi 3 Juillet 2013


Les enseignants bientôt formés à l'action non-violente
Le projet de loi de refondation de l’école qui prévoit notamment la création de 60.000 postes dans l’éducation en cinq ans a été définitivement adopté mardi 25 juin par le Parlement.

Supprimée en 2010, la formation des enseignants est rétablie. Créées dès la rentrée prochaine, les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) intègreront dans leur enseignement, entre autres, la formation des enseignants à la résolution non violente des conflits.

La violence à l'école

L’enquête annuelle 2011-2012 sur les actes de violence les plus graves recensés dans les établissements publics du second degré signale en moyenne 13,6 incidents pour 1 000 élèves. La légère hausse par rapport à l’année précédente - 12,6 incidents pour 1 000 élèves - s’explique principalement par le repérage, depuis la rentrée 2011, du harcèlement en milieu scolaire. En effet, un incident sur cinq en fait état et touche plutôt certains établissements. Les garçons sont plus souvent que les filles auteurs et victimes de faits de violence. Les filles sont surtout confrontées à des violences verbales et des violences sexuelles.


Un dispositif global de lutte contre la violence

« C’est la première fois que l’Education nationale reconnaît en tant qu’institution le problème de la violence scolaire. Nous reconnaissons qu’il doit y avoir une institution "pérenne" consacrée à ces questions […]. J’en attends que nous brisions le silence », avait déclaré Vincent Peillon lors de l'installation, le 12 novembre 2012, de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la sécurité en milieu scolaire, dirigée par le professeur Eric Debardieux.

Elle s'inscrit dans la volonté de construire sur du long terme la prévention au quotidien. Sa mission ? Repérer et observer les phénomènes de violence, informer en réalisant des synthèses des connaissances scientifiques, conseiller pour diriger l'action publique, fédérer et impluser des actions et suivre et prévenir les agressions subies par le personnel.

La délégation sera partie prenante de la formation initiale et continue sur la résolution non violente des conflits en liaison avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation.

Dix ans de plaidoyer

Lors de sa campagne de 2002, la Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix demandait l'intégration de formations à la résolution non-violente des conflits dans la formation des personnels d'éducation. La pétition signée par des milliers de personnes avait été relayée par l'action de certains parlementaires dont Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, qui avait déposé une proposition de loi en juillet 2011, signée par 50 sénateurs et sénatrices.

Dix ans après, c'est partiellement fait. La coordination demandait aussi « l'introduction officielle de la formation à la non-violence et à la paix à tous les niveaux du système éducatif français, dès l'école maternelle, avec un programme prévoyant des horaires, une progression, des outils et des méthodes pédagogiques. »

Monsieur Peillon, n'hésitez pas à puiser dans ce vivier de ressources que sont les associations adhérentes à la Coordination, elles répondront "Présentes" à votre demande.
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Pourquoi ce blog
Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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