Rebelles non-violents

D'autres formes de démocratie : le dossier de la revue Silence

Mercredi 3 Septembre 2014


D'autres formes de démocratie : le dossier de la revue Silence
« Abstention record, défiance vis-à-vis d'une caste de décideurs politiques sans renouvellement, désaffection à l'égard du militantisme politique, multiplication des affaires de corruption et de criminalité politique, concentration des médias dans les groupes privés, absence de débat sur le nucléaire et la politique française en Afrique… » ainsi commence l'éditorial de Gaëlle Ronsin dans la revue Silence. Encore un dossier sur ce qui ne va pas dans notre France d'aujourd'hui ? Pas du tout.

Le titre l'annonce, il nous convie à entrer dans un monde porteur d'espoir à travers les idées et les initiatives qui cherchent à penser autrement la démocratie sur les territoires. « La question territoriale est centrale pour penser le renouveau démocratique. Aujourd'hui, l'abstention est d'autant plus élevée que l'élection concerne un grand territoire » écrit Gaëlle Ronsin.

Ce numéro de septembre  ( en cliquant, vous pourrez consulter les quatre premières pages ) se propose de nous présenter des expériences comme celle de l'Islande avec la première grande assemblée tirée au sort, celle de la tentative de rotation des mandats à Saint-Nazaire ou l'adoption de la sociocratie au sein de l'ancienne Communauté de Communes autour d'Anduze. « De nouvelles formes de démocratie peuvent-elles exister au sein des institutions classiques ? Nous verrons que les municipalités se saisissent de l'injonction de démocratie participative, avec toutes les contradictions que cela peut engendrer. Une institution modèle n'est pas forcément symbole d'une avancée démocratique, comme nous le verrons avec le « modèle Suisse ».  Finalement, quelles sont les conditions nécessaires à l'avènement d'une démocratie réelle ? » conclut Gaëlle Ronsin

La revue Silence : une belle mobilisation

Certains d'entre nous se rappelle de "La gueule ouverte", hebdomadaire écolo assez décapant qui a arrêté de paraître en 1981. Par opposition, il renaît sous le titre de Silence  avec un numéro 0 en mai 1982. Le numéro 1 sort en octobre 1982, il fait vingt pages et est entièrement réalisé par des bénévoles.

Ils sont toujours présents aujourd'hui dans l'essentiel de son contenu, plus de 1000 personnes ont signé un article au cours des 25 premières années. Ils sont aussi présents dans le conseil d'administration, le comité de rédaction, le comité images, soit une vingtaine de personnes qui "gèrent" la revue. Ils sont également "pilotes de rubriques" : ils relisent les articles, les corrigent, les complètent et proposent d'autres pistes. Ils assurent l'expédition de la revue une fois par mois et sont relais locaux. Ils sont ainsi près de 200 personnes à aider.

Qui sont-ils ?

Des gens comme vous et moi qui « pensent qu'aujourd'hui il est possible de vivre autrement sans accepter ce que les médias et le pouvoir nous présentent comme une fatalité, » avec une idée de l'écologie qui est d'abord humaine. « Pour nous, ce sont les relations harmonieuses et respectueuses des humains entre eux (social) et avec la nature (environnement) » expliquent les adhérents sur le site.

Ce sont aussi des gens qui expérimentent des modes de vie écologiques et non-violents. « Dans nos pages, pas de théorie sans exemples, pas de pratiques sans regard critique, pas de critique sans pistes positives. S!lence offre un lien entre ceux qui se demandent comment agir autrement et ceux qui expérimentent déjà. C'est aussi une revue participative dans laquelle les lecteurs-trices sont invités à s'impliquer. »

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Pourquoi ce blog
Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

Marie-Anne Divet