21 Juin 2017 - écrit par - Lu 587 fois

Deux ou trois choses à dire sur mon engagement pour l'union, à gauche.

Ces 8 derniers mois ma vie, mon temps, ma tête, mon cœur ont été fortement mobilisés dans la longue séquence électorale qui, de la primaire organisée par le Parti Socialiste jusqu'à l'élection législative, après l'élection présidentielle, viennent de bouleverser le paysage politique de notre pays.


J'ai opté en conscience et me suis engagé de manière déterminée dans le soutien à la ligne proposée par Benoît Hamon aux primaires socialistes, rejoint par Yannick Jadot à la présidentielle. J'ai été enfin un artisan convaincu d'une liste d'union de la gauche (sous le vocable un tantinet provocateur de "La gauche Nouvelle") étendue au PCF, sur la circonscription de Saint-Malo. La découverte du projet politique porté par celui que l'on avait trop vite cantonné au rôle d'apparatchik frondeur fut une très bonne surprise pour ceux et celles qui depuis longtemps - tout en ayant fait le choix de rester dedans - gardaient le nez et les yeux grand ouvert à la fenêtre du vieux parti dont la pensée s'est engourdie.

Je tire de cinquante ans de vie citoyenne et d'implication politique et aussi de mes références historiques, la certitude que la recherche d'unité autour d'une plateforme commune est une valeur et une nécessité pour celles et ceux qui se situent à gauche, ont l'ambition de faire vivre des politiques de gauche.

Mais l'union est un combat... combat contre nous même et nos certitudes, combat contre nos collectifs et leurs logiques totalisantes et excluantes. Et, en même temps, il n'y a pas d'union possible sans individus et collectifs auto-déterminés.

Alors il me vient l'envie de dire et de partager deux ou trois caractéristiques de mon engagement personnel à construire des unions durables à gauche, là où je vis, dans les collectifs où je m'engage.

La vraie Gauche.
Je ne me reconnais pas dans ce terme "La Vraie Gauche". Cela sous entend qu'il y aurait une fausse gauche et bien sûr pose l'impératif de débusquer les faussaires. Les Robespierre modernes brûlent de trancher les cous ! Personnellement je me définis comme un citoyen et militant "de gauche" ou "à gauche" et dans cet espace sur l'échiquier politique il y a place pour la pluralité. 

La Gauche, une intelligence collective.
Aux qualifications binaires clivantes et excluantes, je préfère les représentations holistiques qui cherchent à traduire la complexité. Je me représente volontiers La Gauche comme une intelligence collective... En 2012, j'avais tenté d'illustrer cela par un schéma heuristique animé

Frondeur
Je ne me reconnais pas plus dans le rôle de frondeur. Comme me le rappelait un bon ami, la fronde renvoie à une réaction contre les abus d'un pouvoir royal absolu. Alors si je suis frondeur que sont ceux contre qui je me lève et qui me qualifient.

En revanche lanceur ou porteur d'alerte oui. Et si  durant ces cinq ans le gouvernement et la direction du PS avaient entendu et tenu compte des alertes au lieu de théoriser et diaboliser la fronde, nous aurions ensemble écrit une autre histoire. 

La Gauche Nouvelle
L'ambition de nouveauté postposée au concept "La Gauche" renvoie au mouvement du temps, à la tension vitale. Se revendiquer nouveau c'est porter l'ambition de s'inscrire dans l'histoire : intégrant les leçons du passé, s'emparer du temps présent, le regard tourné vers l'avenir.
On peut aussi prendre le terme "nouvelle" dans son acception littéraire : l'ambition de raconter une autre histoire. 




              

Commentaires

1.Posté par Meunier vaillant le 22/06/2017 14:42 (depuis mobile)
j aime ta manière de voir les choses,...
ton analyse, ta foi en l humain,
ton humanisme,ton utopiste,
ton engagement, la fidélité à tes convictions,
ta capacité à te remettre en question,à douter ,à impulser,soutenir,
à croire en un avenir meilleur

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