Au PS, il y a plus d'un an, Benoit Hamon et sa bande de jeunes* ont montré la voie. Marie Noëlle Lienemann et sans doute Emmanuel Maurel, en rejoignant, dans un formidable élan de rassemblement, le MRC**, parachèveront sans doute l'exfiltration de ce qui reste de celles et ceux qui se définissaient comme l'aile gauche du parti ; tandis qu'Arnaud Montebourg est vite reparti à ses affaires, tout miel ! Ils laisseront donc dans le vieux parti d'Epinay, un dernier quarteron de militants plus ou moins orphelins de François Hollande, soutiens indéfectibles des élus encore nombreux, recroquevillés sur les territoires, guidés par un réflexe municipaliste pseudo girondin ; tandis que chez EELV, Yannick Jadot ramasse ses troupes et ferme le ban, peu concerné désormais par l'avenir de la gauche, face à l'urgence écologiste. Dont acte !
Rassurons-nous, il sera difficile d'aller plus loin et pour le leadership indispensable à la recomposition d'une force politique ancrée à gauche capable de prendre le pouvoir, le tribun, leader naturel autodécrété, Jean-Luc Mélenchon, a une tête d'avance et surtout une stratégie !..
Rassurons-nous, il sera difficile d'aller plus loin et pour le leadership indispensable à la recomposition d'une force politique ancrée à gauche capable de prendre le pouvoir, le tribun, leader naturel autodécrété, Jean-Luc Mélenchon, a une tête d'avance et surtout une stratégie !..
Bon, finalement ça s'éclaircit, non ?
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, pas vraiment ! Qui me parle ? Où me mets-je dans cette gauche atomisée et souvent incantatoire, toujours prompte à me faire la leçon et à vérifier ma pureté idéologique, m'intimant de me situer sur des lignes de curseurs bien binaires : socialiste républicain versus social-démocrate, écologiste social versus social écologiste, centralisateur étatiste (Jacobin) versus décentralisateur régionaliste (Girondin), Européen souverainiste versus fédéraliste européen, laïc intransigeant versus multi-culturaliste à tendance communautariste, syndicaliste de lutte versus syndicaliste de compromis quand il ne faut pas de surcroit se justifier d'avoir été "deuxième gauche" versus "première gauche", rocardien versus mittérandiste, gauche pleureuse versus gauche critique***, mieux encore, en cette année de commémoration révolutionnaire, mao versus trostsko... Faut-il en passer par là pour réunir à nouveau la Gauche ?
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, pas vraiment ! Qui me parle ? Où me mets-je dans cette gauche atomisée et souvent incantatoire, toujours prompte à me faire la leçon et à vérifier ma pureté idéologique, m'intimant de me situer sur des lignes de curseurs bien binaires : socialiste républicain versus social-démocrate, écologiste social versus social écologiste, centralisateur étatiste (Jacobin) versus décentralisateur régionaliste (Girondin), Européen souverainiste versus fédéraliste européen, laïc intransigeant versus multi-culturaliste à tendance communautariste, syndicaliste de lutte versus syndicaliste de compromis quand il ne faut pas de surcroit se justifier d'avoir été "deuxième gauche" versus "première gauche", rocardien versus mittérandiste, gauche pleureuse versus gauche critique***, mieux encore, en cette année de commémoration révolutionnaire, mao versus trostsko... Faut-il en passer par là pour réunir à nouveau la Gauche ?
Reconnaître "les gauches", pour que gagne "La Gauche".
Le Front Populaire de Léon Blum, l'Union de la Gauche de Mitterrand, la Gauche plurielle de Lionel Jospin, sont de rares moments dans l'histoire de France où les forces de gauche ont été en capacité de se rassembler pour crever, un temps souvent court, le plafond de verre de la démocratie en économie capitaliste. Cela est advenu quand les leaders ont su reconnaître et rassembler avec leurs différences les militant.e.s et les citoyen.ne.s venu.e.s de toutes "Les Gauches" et quand la dynamique sociale a fait mouvement.
"La Gauche" est un mythe, une allégorie utile, et les forces sociales qui s'y réfèrent sont par essence multiples, diverses, contradictoires, polymorphes****. Un but essentiel raccorde "les gauches": conquérir et exercer le pouvoir politique pour empêcher et changer les politiques qui entretiennent et aggravent les inégalités sociales et permettent à des minorités - économiquement et culturellement dominantes - de s'accaparer la plus grande part de la valeur produite par le travail et l'intelligence de tous et de dilapider les biens communs *****.
Alors, en attendant la prochaine "Grande Union des Gauches", sûr que l'on en sera, je reste... engagé au PS, disponible pour les débats, controverses, recherche de convergences avec qui que ce soit, plus à gauche, moins à gauche, mais à gauche******.
Insoutenable légèreté de l'être, à gauche, disais-je !
Le Front Populaire de Léon Blum, l'Union de la Gauche de Mitterrand, la Gauche plurielle de Lionel Jospin, sont de rares moments dans l'histoire de France où les forces de gauche ont été en capacité de se rassembler pour crever, un temps souvent court, le plafond de verre de la démocratie en économie capitaliste. Cela est advenu quand les leaders ont su reconnaître et rassembler avec leurs différences les militant.e.s et les citoyen.ne.s venu.e.s de toutes "Les Gauches" et quand la dynamique sociale a fait mouvement.
"La Gauche" est un mythe, une allégorie utile, et les forces sociales qui s'y réfèrent sont par essence multiples, diverses, contradictoires, polymorphes****. Un but essentiel raccorde "les gauches": conquérir et exercer le pouvoir politique pour empêcher et changer les politiques qui entretiennent et aggravent les inégalités sociales et permettent à des minorités - économiquement et culturellement dominantes - de s'accaparer la plus grande part de la valeur produite par le travail et l'intelligence de tous et de dilapider les biens communs *****.
Alors, en attendant la prochaine "Grande Union des Gauches", sûr que l'on en sera, je reste... engagé au PS, disponible pour les débats, controverses, recherche de convergences avec qui que ce soit, plus à gauche, moins à gauche, mais à gauche******.
Insoutenable légèreté de l'être, à gauche, disais-je !
Notes :
* La majorité des adhérents MJS.
** Les Poperennistes rejoignant ainsi les Chevènementistes, ça nous rajeunit pas !
*** Cf la critique de Fréderic Lordon envers Pierre Rosanvallon et "la république des idées".
**** Cf le schéma heuristique que j'ai dessiné il y a quelques années à un moment ou je m'interrogeais sur ma gauche : la gauche une intelligence collective
***** les biens communs, les communs une question, un concept, en débat à gauche, terrain de convergences, entre la gauche d'orientation autogestionnaire, coopérative, libertaire et les écologistes.
****** Pour me rassurer, ce sondage (le cinquième du genre) pour la fête de l'Humanité qui montre que la gauche signifie quelque chose pour encore plus de 44 % des Français...
* La majorité des adhérents MJS.
** Les Poperennistes rejoignant ainsi les Chevènementistes, ça nous rajeunit pas !
*** Cf la critique de Fréderic Lordon envers Pierre Rosanvallon et "la république des idées".
**** Cf le schéma heuristique que j'ai dessiné il y a quelques années à un moment ou je m'interrogeais sur ma gauche : la gauche une intelligence collective
***** les biens communs, les communs une question, un concept, en débat à gauche, terrain de convergences, entre la gauche d'orientation autogestionnaire, coopérative, libertaire et les écologistes.
****** Pour me rassurer, ce sondage (le cinquième du genre) pour la fête de l'Humanité qui montre que la gauche signifie quelque chose pour encore plus de 44 % des Français...
