Une réponse à la question de Rebelles non violent/e/s : de siècle en siècle, nous sommes de moins en moins violent/e/s

Mercredi 15 Février 2012


Dans les discussions de café du commerce, il n'est pas rare d'entendre chacun/e/ déplorer l'augmentation de la violence, reprenant en cela les discours de quelques politiques pour justifier certaines décisions. Non, dit le psychologue Steven Pinker dans son livre " The better angels of our nature " et dans la vidéo ci-contre sur le mythe de la violence, le passé n'était pas idyllique : à l'aide de satistiques, il démontre, par exemple, comment, rapportés à la population, les guerres tribales étaient neuf fois plus meurtrières que guerres et génocides confondus du XXème siècle.

Dans son livre de 700 pages, l'auteur qui y a travaillé sept jours sur sept pendant quatorze mois. parcourt toutes les formes de violence utilisées par les humains depuis l'aube de l'humanité.
La nature humaine n'a pas changé et pourtant, à l'échelle de l'histoire humaine, il constate un déclin de la violence.

Pourquoi a-t-on autant de mal à le croire ? 

Pour argumenter, S. Pinker s'appuie sur le travail du sociologue Norbert Elias et parle d'un adoucissement des comportements avec l'effet du " processus de civilisation ". S'y ajoutent la place de l'Etat, le cosmopolitisme, la rationalité et la " féminisation " de la culture que développe, à partir du livre, le professeur de Harvard Joseph S. Nye dans l'article " Les femmes de pouvoir sont-elles plus pacifistes que les hommes ?

" Le paradoxe de Tocqueville "

Plus un phénomène désagréable diminue, moins on accepte ce qui en reste. C'est un des éléments-clé du livre « Le déclin des comportements violents s'est accompagné d'un déclin de la tolérance envers la violence et des attitudes qui la glorifient ». Ce paradoxe explique-t-il le rôle que joue la peur dans nos sociétés ? Le philosophe Michel André cerne cette question à partir du livre de Pinker sur BOOKS, l'actualité par les livres du monde