Flashmob non-violente

Vendredi 1 Juin 2012


La recette d'une “Flashmob” : vous préparez avec quelques personnes une action. Vous l'exécutez dans un lieu public et vous disparaissez aussi vite que vous êtes venus.
L'effet est garanti, original et décalé. Les deux exemples choisis sont plus que cela. Dans l'Espagne en crise, la flashmob entre dans une stratégie qui interpelle les spectateurs et les convie à aller plus loin dans la réflexion. En Suéde, la flasmob des écoliers est le lien qui les unit aux enfants syriens. 

Flamenco contre capitalisme

Ils s'appellent Flo2x8. Ils sont sévillans. Quand ils entrent dans une banque, ils ne vont pas retirer l'argent qu'ils n'ont plus.

Leurs voix s'élancent et leur corps dansent devant les yeux amusés des clients. Ils surprennent les employés et le directeur saisit son téléphone pour prévenir la police. 

« D'Andalousie, nous avons fait du flamenco notre arme de lutte contre les abus de la banque. Seul ou en groupe, nous arrivons par surprise dans les succursales que nous occupons brièvement. C'est comme un avant-gpoût de ce que nous pouvons faire dans l'avenir. » disent-ils.

La présentatrice de la télévision les qualifient d'inoffensifs. Peut-être pas pour si longtemps que cela.

Les enfants suédois solidaires des enfants syriens

Une centaine d'écoliers suédois ont participé à une flashmob  dans un centre commercial. Allongés au sol, comme les  enfants de Syrie, leur action a contribué à lever des fonds auprès du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies qui prend en charge des jeunes syriens dans les camps de réfugiés. 

La répression en Syrie est forte contre les enfants et les jeunes : on se souvient du jeune Hamza, 13 ans, arrêté et torturé pendant des semaines avant de succomber à ses blessures, devenu un symbole pour les insurgés syriens.

L' ONG Human Rights Watch  a  dénoncé en février dernier les actes de torture infligés aux enfants et les cas de détention. 

« Les enfants n'ont pas été épargnés par l'horreur de la répression en Syrie », a écrit  sur le site Lois Whitman, directrice de la division Droits des enfants à Human Rights Watch. « Les forces de sécurité syriennes ont tué, arrêté, et torturé des enfants chez eux, dans leurs écoles, et dans la rue. Dans plusieurs cas, les forces de sécurité ont pris pour cible des enfants de la même manière qu’ils ont pris pour cible des adultes. »