Avec OTPOR, Srdja Popovic a levé le poing de la lutte non-violente

Jeudi 14 Février 2013


L'atelier des médias vient de publier l'interview de Srdja Popovic par Raphaëlle Constant. Sordja Popovic tout comme OTPOR sont des noms peu connus du grand public. Et pourtant le poing levé de l'organisation, vous l'avez vu sur les drapeaux, sur les tenues des manifestants dans les rues de Tunis, Le Caire ou de New York.

Il y a 15 ans Srdja Popovic a été un des co-fondateurs d'Otpor, organisation non-violente d'étudiants qui a joué un rôle décisif dans la chute de Milosevic en 2000. L'Atelier des médias l'a rencontré.

Plus de chances de gagner avec la lutte non-violente

Dans l'article à écouter et à lire, Srdja Popovic explique comment l'organisation Canvas, créé en 2004 et qu'il dirige aujourd'hui, diffuse la culture non-violente dans le monde avec des manuels gratuits et téléchargeables et des formations pour les activistes.

Il y explique comment la lutte non-violente est un choix rationnel et non religieux ou éthique.« Les luttes non-violentes ont 53% de chances de gagner et d’atteindre son but, alors que les résultats des luttes violentes tombent à 26%. En fait, en prenant les armes, on réduit ses chances de moitié. » explique-t-il.

La lutte non-violente suppose, entre autres, d'avoir une vision du changement : « Il est très important pour un mouvement de savoir quel type de société il veut une fois la lutte terminée. » dit-il. Quant à sa vision du futur, elle va dans ce sens : « En ce qui concerne la démocratie et les droits de l’homme, le monde est bien mieux maintenant qu’il y a 20 ans. Quand on regarde ce qui se passait dans les années 1980, la plus grande partie de l’Europe de l’Est était sous le joug de l’URSS et donc sous la dictature, la plus grande partie de l’Afrique était sous des dictatures ou des guerres civiles, et la plus grande partie de l’Amérique du Sud, y compris les grands pays, étaient des dictatures. Quand on revient en 2012, la plupart des pays en Europe de l’Est sont des sociétés libres, il y a une plus grande ouverture en Asie, y compris dans des pays comme les Philippines et les Maldives qui deviennent des démocraties. Et si vous regardez l’Amérique du Sud, la plupart des pays et particulièrement les plus grands pays comme le Brésil et l’Argentine sont devenues des démocraties établies. Donc quand on regarde le monde aujourd’hui comparé au passé, les choses ont l’air d’aller dans la bonne direction. »

Pour lire l'intégralité de l'interview, cliquez  ici
Pour aller sur le site de Canvas, cliquez ici
Lire l'ouvrage " La lutte non-violente en 50 points ", cliquez sur le lien en pdf ci-dessous


 

http://www.usip.org/files/resources/nonviolent_french.pdf