Le poème de Pat

Quand le soleil se lève sur nos vies,
nos cœurs n'en finissent pas de te chercher !
Quand l'abeille butine toute sa vie,
elle semble pourtant s'en détacher.
Quand ton pétale je caresse, rose jolie,
avec tes épines, tu me meurtris !

Mais où vis-tu liberté ?
Parmi nous ? Entre nous ?
En nous, ou, tout autour de nous ?
 

Entassé à rentrer avant l'horaire,
On me dit ce que je dois faire, 
À quelle heure je dois rentrer,
Et tout ça sans broncher !
C’est ça? Les gestes barrières? 

Chaînes de télévisiopolitique,
Chaînes de partis paléolithiques
Me donnent l'insomnie
Pour réveiller la liberté 
De nos vies

Je suis né hier,
et déjà aujourd'hui,
j'ai plus de chances
de survivre, que de vivre.

Né au milieu d'une guerre
qui ne dit pas son nom,
une guerre de l'information, de la désinformation
une guerre, de la dissimulation.

Chacun dans sa maison chez soi ?
La maigre paye à la fin du mois ?
C'est pas les rabais sur la santé,
et les réductions sur nos soldes
qui rabaisseront nos idées !

Contre les bruits de bottes
et le silence des pantoufles,
je préfère la vie entre potes,
et que la liberté souffle !

(Lecture à deux voix)

*****

D'abord, on te dit que tu es un génie,
et ainsi que ta vie est ici !
De la pommade dans le dos
pour que tu restes au boulot !

Puis quand tu te barres du navire,
on dit que tu es malade, qu'il faut te guérir.
Quand tu rentres plus dans les cases de cette vie,
on te mets sous perf, on te parque...comme un zombi !

A la fin du mois, t'as plus rien dans l'assiette,
alors aux abois, inévitablement tu t'endettes !
Affamé par les nuits sans sommeil,
t'es délavé de ces jours sans soleil.
 

Stop, stop, arrêtez vous, 
et regardez autour de vous !
Le vent a tourné pour nous.
L'air est chaud, les arbres brûlent, 
le climat se dérégule !
Il ne pleut pas,
ou sinon le déluge s'abat.
Ressentez cette terre au goût amer.
Dans notre confort de cons forts,
nous seront confrontés 
aux derniers contreforts de l'humanité.
Nous avons tord et nous le savons !
Sauvons notre paix intérieure, notre intime accord,
et mettons en concorde nos efforts.

Liguons nous humains, comme un seul pays.
Choisissons demain, choisissons la vie.

Les cloches sonnent, les cloches sonnent...
Des milliards, des milliards...
Mais rien pour nos clochards !

Tout ça déconne ! 

Toi Quasimodo, quasi maudit, à Paris
qui contemple les flammes tout là haut,
tu ne peux te réchauffer, ni te doucher
au milieu des lances à eau !

Et tes cris sont aphones !
Tout ça déconne !

Aujourd'hui, je suis ravi :
le pôle emploi me radie !
car il me renvoie vers la CPAM.
Tous ça c'est le problème du système !
Même la CAF fait des gaffes !
Quel Capharnaüm,
pour tous ces hommes
et femmes dans ce ramdam !

Les administrations à fond
me font m'administrer en rond !
Au fond, nos fades ministres
sont loin de cette comédie sinistre !

Je suis juste Gilet Jaune,
dans notre hexagone,
dans nos vies bretonnes.
Dans notre Babylone,
on ne se comprend plus!
Et voilà tant de personnes,
dans toutes nos rues!
 
Juste besoin de parler,
et de s'exprimer!
Sortons de notre immersion téléphonique,
pour qu'enfin notre sous-marin
dévoile nos destins
de nos vies cuirassées de GIC !