Liberté

Quand le soleil se lève sur nos vies,
nos cœurs n'en finissent pas de te chercher !
Quand l'abeille butine toute sa vie,
elle semble pourtant s'en détacher.
Quand ton pétale je caresse, rose jolie,
avec tes épines, tu me meurtris !

Mais où vis-tu liberté ?
Parmi nous ? Entre nous ?
En nous, ou, tout autour de nous ?
 

Mais qui es-tu liberté ?
Je t'ai longtemps observée,
sans jamais t'apprivoiser !
Je t'ai longtemps convoitée !
A jamais, nous as-tu quittés ?

Chaque époque a ses lumières !
Tes lumières d'aujourd'hui ne luisent plus guère !
Car si l'on évoque notre terre que l'on poque,
comme une tromperie, un adultère,
nous avons menti, et tu es à terre !

Montée de la mer aux marées amères !
Gaz à effet de serre, on accélère,
la température au top,  on galope !
attitudes loufoques ! On suffoque !

Liberté, où es-tu, dans ce brouillard inconnu ?
Sans toi, j'étouffe dans ce monde de ouf !



Alors Liberté, viens nous aider !
Tu n'es pas qu'une idée !
Ni qu'un ensemble d'idéaux :
le respect, l'écoute, le doute,
l'échange de nos mots.

Liberté tu es une force,
notre force
et, force est de constater
que tu sembles nous quitter !!!

Jamais, nous n'avons pu autant nous exprimer,
et pourtant, nos pensées ne se sont jamais tant uniformisées !
Le savoir décolle, les idées fusent, la connaissance explose,
c'est le grand feu d'artifice...  du précipice !
Savoir internetisé, normé, classifié, phagocyté !
Fausse démocratie ou médiocratie ?
Polyarchie ou médiasthénie ?

Quand nos oreilles t'ont entendue toute leur vie,
il semble que tu tombes parfois dans l'oubli !
Quand les grands cannibales t'ont engloutie
Nous avons seulement dit oui !
Liberté tu es à réinventer, à réhabiliter !

Liberté, ravive notre flamme,
au plus profond de nos âmes !
Liberté tel une femme, je devine tes formes,
tel une flamme, tu me brûles et me déformes,
tel une vague, qui emporte les hommes !

Liberté, comme l'abeille, laisse-moi encore te butiner !
Liberté, comme la rose, laisse-moi encore te caresser,

Liberté, quand le soleil se couche  sur nos vies,
nos cœurs   finissent   par t'avoir    enfin        compris !