Le travail à temps plaint

Être au chômage, c'est le temps de l'introspection sur fond de prospection. C'est aussi la mise à l'écart d'une société qui accepte l'exploitation par le travail jusqu'à se fabriquer ses propres oeillères sur des heures non payées. Le chômage est entretenu pour faire peur, raboter l'estime de soi, afin que les salariés acceptent des conditions inacceptables. Pourtant, au fond, on fait plutôt bien ce qu'on aime faire. Alors, pourquoi se gâcher? Travail collaboratif, auto-entreprenariat avec quelque controverse, enfin, on n'a pas forcément besoin de tout ce qui est marqué sur la liste. Parce que le monde change quand les gens deviennent eux-mêmes.


00_le_travail_a_temps_plaint.mp3 Le travail à temps plaint + "My Life" Warrior King  (7.4 Mo)

Selon une étude d’un cabinet de recrutement français, les « jobs en or » de cette année 2012 sont : Directeur administratif et financier, chargé d’affaires entreprises, contrôleur des risques de marché et fiscaliste. Glamour. Le classement a été fait en fonction des opportunités d’embauche, de carrière et de salaire. Plus tôt, en avril 2012, le site américain Careercast.com présentait les pires et les meilleurs jobs de l’année aux Etats-Unis. Parmi les métiers à éviter...

Bûcheron (j’imagine trop précaire, il n’y a plus d’arbres), soldat (normal, on se tue à la tâche), journaliste papier (bonheur, on est quelques milliards), plongeur en restaurant et en dernière place, animateur radio (what a pity man !). Parmi les meilleurs, en première position, ingénieur en informatique puis aussi dentiste, conseiller financier, audiologiste, publicitaire sur internet, et puis, surprise, ergothérapeute. Une mention spéciale pour la deuxième place : actuaire. Un actuaire est un professionnel spécialiste de l'application du calcul des probabilités et de la statistique aux questions d'assurances, de finance et de prévoyance sociale. Les critères sont la paie, le stress et la qualité de l’environnement de travail. C’est là où il faut opérer une dichotomie (ça, c’est dit!) entre job en or et job de rêve. Parce qu’en job de rêve, en France, journaliste arrive en deuxième position, après acteur/actrice ! Le rêve brille au loin mais tout ce qui brille n’est pas or. Finalement, tant mieux ? Le sujet du bac philo filière Littéraire était cette année : Que gagne-t-on en travaillant ? Je vous l’demande !

Le travail à temps plaint
« My life », Warrior King, de l’album « Hold the faith » dont le refrain est, aussi simple mais si compliqué : « my life is my life, and i’ve got only one to live, I & I will live upright, regardless the circumstances ». Ma vie est ma vie, et je n’en ai qu’une à vivre. Vivons aussi droits que possible suivant les circonstances. Que gagne-t-on en travaillant ? Des emmerdes qu’on n’aurait pas eues tout seul, hein, Gustave Parking. Oui, l’homme, en tant qu’animal social qui travaille, se sent utile à la société et, par essence, participe à son essssooooor. Mais quelle société ? Rien qu’à voir que dans la langue française, une compagnie qui veut s’enrichir s’appelle autant société qu’une communauté de gens qui veulent juste pouvoir vivre ensemble. Con-fusion. On s’en remet à la génération Y / brillant e tant que partie émergée de l’Iceberg, l’autre moitié étant plutôt génération Aïe grec. Si on met les points communs sur les i, ils changeront de métier plusieurs fois dans leurs vies, veulent comprendre avant de faire, avec une légère insolence due à la connaissance d’internet qui donne l’impression au jeune branché de tout savoir de la planète. Autre démineur commun : les rêves. Assqui paraît, même si on s’évertue à leur faire peur, les jeunes continuent de rêver. On est dans les jobs de rêve, ceux qui, vieux disant, se rêvent à Pôle Emploi. Pourtant, vu de l’étranger, d’un autre pôle, bien faits et bien à faire, Paulo Coelho écrit : « Les rêves donnent du travail ».


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