Laissez le bon temps rouler



Les habitants de Redon (Bretagne) et d'Arnaudville (Louisiane) construisent un futur commun


   

   

Alvaro : son accent et ses peintures traversent les frontières


« C'est comme Obélix, je suis tombé dans la potion tout petit ! »


Alvaro, artiste peintre vénézuélien : la peinture au-delà des frontières...
Alvaro, artiste peintre vénézuélien : la peinture au-delà des frontières...
Alvaro, artiste-peintre d'origine vénézuélienne, installé dans le pays de Redon, nous raconte son histoire. Il attend impatiemment de se rendre en Louisiane pour retrouver ses amis.

Alvaro nous accueille chaleureusement dans son atelier. Il essaie de dissimuler son stress pour nous mettre à l'aise. On arrive dans un véritable musée avec des tableaux, des sculptures, un chevalet et des murs plein d'ébauches. Il se confie à nous...

La peinture, l'histoire de sa vie
 
Adolescent, alors qu'il vit encore au Venezuela, Alvaro va au lycée tout en suivant un atelier d'art l'après-midi. A trois reprises, il expose ses premières œuvres alors qu'il n'a que 14 ans !  En 1973, il arrive en France pour rejoindre son père qui y travaille depuis près de dix ans. Il s'installe à Malestroit puis à Rieux, non loin de Redon.
Aujourd'hui, ce père de famille vit pleinement de sa passion. Les yeux brillants, il nous dit qu'il peint depuis l'âge de 8 ans mais qu'il ne sait toujours pas pourquoi. Cependant, il sait qu'il aime la liberté que lui procure la peinture : « Si je savais pourquoi je fais la peinture, je ne le ferais pas !»
 
Il est déjà 4 heures !
 
La discussion se poursuit. Il nous raconte alors qu'il peint ses œuvres surréalistes, sans transmettre de messages, n'importe où, n'importe quand, à n'importe quel moment de la journée. Il s'arrête seulement quand il a faim : « Je sais que j'ai faim quand j'ai mal à l'estomac ; je regarde ma montre : ah oui, il est déjà 4 heures ! »
Alvaro nous dit fièrement qu'il peint environ quarante huiles sur toile par an, sans compter les collages, les dessins et les sculptures. Lorsqu'elles sont terminées, il les vend ou les emmène au Venezuela. Il fait preuve de solidarité en donnant des œuvres à « Amnesty Internationaln».
 
Des liens forts qui se tissent
 
Il nous parle alors du projet Louisiane, un échange culturel, artistique et éducatif entre le pays de Redon et la Louisiane. C'est Françoise Blondo, propriétaire de son atelier, qui lui a proposé  d'accueillir des artistes louisianais afin qu'ils puissent préparer leurs œuvres pour l’exposition de la Bogue d'Or, festival des traditions populaires à Redon. A cette occasion, pour le remercier, ils lui ont proposé de se joindre à eux pour peindre une fresque sur le thème des oiseaux.
Lors de cette rencontre, Alvaro décide de s'intégrer au projet Louisiane. Comme il a créé des liens forts avec ces artistes, il décide alors de se rendre en Louisiane en 2015 afin de collaborer à nouveau avec eux. La peinture a pris une place importante dans la vie d'Alvaro. Quand il peint, il ne pense plus à rien : «  Travailler pour la passion et se donner les moyens de continuer. »
 
Justine, Émilie, Juliette, Elise, Maëlle
élèves de seconde au Lycée Beaumont de Redon


Jeudi 5 Juin 2014

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Michel Rouger
‟Laissez le bon temps rouler”, dit l'adage cajun. Il roule pour les habitants d'Arnaudville, en Louisiane, et de Redon, en Bretagne, qui, depuis 2011, maçonnent ensemble un avenir fondé sur la culture. Des rives de la Vilaine, où le chant, la musique, le conte… nourrissent l'économie depuis 2004, à celles du bayou Tèche, où l'identité francophone se réveille et ouvre l'horizon, se déroule un même combat pour l'espoir. Ce blog ambitionne de le raconter de l'intérieur, avec les habitants eux-mêmes.

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