Vivre c'est surfer
Violette Goarant
Les petites mains serrées très fort sur plein de billets, les responsable du naufrage de l'Erika ont mordu, avec leurs grandes dents, dans la faille juridique. Ajoutez la fuite de gaz en Mer du nord : c'est la totale pour l'océan. Pas étonnant qu'il nous resserve un jour une colère de titan annoncée par de super vagues. Les plus contents seront les surfeurs qui trouvent l'inspiration en cette force de la Nature à qui l'on doit tout.
Vivre c'est surfer. En Hiver ou en Eté. Vous connaissez le mythe du surfeuur, cheveux blonds bouclés, se coiffant au vent, le regard dans les vagues, un peu ébloui par le soleil couchant, la planche sous un bras musclé et bronzé, une main.. Vous y êtes ? Bon, bah, en Bretagne, c'est un peu moins glamour.
Que ce soit en été ou en hiver, pour le surf, il faut une combinaison, une combar comme on dit chez les initiés. Déjà le mythe s'effondre quand le surfffeur se dandine joyeusement pour mettre sa combar. Et en hiver, on met gants, cagoule et chaussons, histoire de ressembler à un spiderman noir qui fait du surf parce que ça, heu c'est original. Un seul mot : pourquoi. Oui, pourquoi braver l'eau à 2 degrés, ramer, ramer et finalement, glisser vers le point de départ ? Comme quoi, tout est question de point de vue. Parce qu'en fait, vivre c'est surfer. C'est Frederic Schiffter qui le dit. Il est un surfeur basque et prof de philo. Alors, surfer, c'est vivre. La métaphore est là : dans la vie, on rame, on rame, on se ramasse, on se relève, parfois ballotté, parfois conquérant.., on désespère, on attaque en hurlant...Le surfeur agit, je cite, dans l'ignorance et pas par ignorance, parce que toute vague est grosse d'incertitude. Et puis un moment, LE moment vient où on lâche prise, on se laisse porter, on admire, on « kiffe » ouais, on savoure le moment.

PROTEGEONS-LE !
-> Surfrider Foundation
-> Surf-prevention
Illustration sonore:
Glen Washington, Crazy World
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