
« Négocié en secret, ce projet (de traité), ardemment soutenu par les multinationales, leur permettrait d'attaquer en justice tout Etat qui ne se plierait pas au libéralisme (...). S'il devait entrer en vigueur, les privilèges des multinationales prendraient force de loi et lieraient pour de bon les mains des gouvernants. Imperméable aux alternances politiques et aux mobilisations populaires, il s'appliquerait de gré ou de force », écrit le mensuel.
« Sous un tel régime, les entreprises seraient en mesure de contrecarrer les politiques de santé, de protection de l'environnement ou de régulation de la finance mises en place dans tel ou tel pays en lui réclamant des dommages et intérêts devant des tribunaux extrajudiciaires », assure encore "Le Monde diplomatique".
Mais ces pratiques existent déjà, souligne le mensuel. Et même de la part de sociétés européenne : « On a pu voir récemment des sociétés européennes engager des poursuites contre l'augmentation du salaire minimum en Egypte ou contre la limitation des émissions toxiques au Pérou. »
« Autre exemple: le géant de la cigarette Philip Morris, incommodé par les législations anti-tabac de l'Uruguay et de l'Australie, a assigné ces deux pays devant un tribunal spécial »...
« Au lieu de prôner un simple assouplissement des lois existantes, les activistes du marché transatlantique se proposent carrément de les réécrire eux-mêmes », avec leurs bataillons d'"experts" en tous genres qui, eux, suivent les négociations au jour le jour, contrairement au citoyen.
Un article inquiétant, en particulier parce qu'il démontre à quel point le Politique est en train d'être vidé de sa substance.
Pour en savoir plus
- un site à l'initiative du CEPAG, association d'éducation populaire Belge No-transat.be