Le camp de réfugiés de Yarmouk, dans le sud de Damas, est le plus grand de Syrie. Même si une trêve, fin juin, a apporté une accalmie, la situation de ce camp, pris en otage entre les rebelles qui y sont installés et le régime de Damas, est terrible. Selon des ONG, 150.000 Palestiniens et Syriens y vivaient : ils ne sont plus que 18.000. Selon des ONG, plus de 200 personnes sont mortes de privations, dont 128 de faim, depuis un an.
Dans ce contexte désespérant, le pianiste Ayham al-Ahmad, 26 ans, parcourt les ruelles du camp, s'installe devant son piano, bravant l'opposition des extrémistes hostiles à la musique, et laisse s'envoler des notes d'espoir puisées aussi bien chez le compositeur classique Haydn que dans le jazz oriental. Ayham al-Ahmad est entouré par « la troupe des jeunes de Yarmouk » (ici leur page facebook).