L'ouvrage "Hola desde Cuba" étant épuisé, Histoires Ordinaires propose en accès libre les vingt-quatre portraits réalisés par notre ami poète et philosophe Juan Lazaro Besada dans sa ville de Trinidad ainsi que le portrait de l'auteur.

Rosa Nibia, une rose qui chante et qui enchante




Rosa Nibia, une rose qui chante et qui enchante
La musique, ce langage universel qui remplit l’homme de joie, qui sert à adoucir les peines ou à profiter pleinement des joies, a, à Trinidad, beaucoup d'adeptes. Aujourd’hui je vous rapporte la vie de Rosa Nibia, une chanteuse dont l'existence, remplie de multiples accidents, exprime la volonté de devenir une véritable artiste. 
 
Mulâtre, de haute taille et bien en chair, avec des yeux d’un regard pénétrant et une voix douce et sereine, Rosa Nibia, née en 1976, a commencé à chanter à 5 ans, lorsqu'elle était en maternelle, dans sa ville natale de Fomento. Á 6 ans, elle intégrait un sextuor d’enfants de la Maison de la Culture de Fomento, son premier professeur l’initia alors au chant choral. 
 
L’année suivante, appartenant à une formation chorale, elle débutait des cours de chant avec une professeure appelée Carmen, puis était préparée à devenir chanteuse soliste par une autre professeure, Zoila, qui lui a appris les premiers rudiments du chant lyrique.   

Rosa Nibia, une rose qui chante et qui enchante
Le chant, le lycée et la scène, déjà

À ses 8 ans, sa famille a élu résidence à Trinidad tout en ayant l'habitude de revenir aux vacances scolaires à Fomento : chanter étant sa passion, elle y a poursuivi sa formation de chanteuse.
 
Á la fin de ses années collège, entamées à Trinidad et achevées à Fomento, elle est retournée à Trinidad grâce à un directeur d’orchestre et musicien, Felipe Fontanill. Elle a continué ses études de chant et en même temps préparé le baccalauréat tout en prenant  l’habitude de chanter dans diverses manifestations publiques, ce qui lui a permis de montrer ses excellentes qualités de chanteuse interprète. 
 
En 1993, ayant fini ses études de secondaire, elle s’est inscrite à l’Ecole de Musique de Sancti Spiritus où elle a obtenu son diplôme en 1997. Durant cette période, elle travaillait comme chanteuse dans un spectacle musical proposé dans la région montagneuse de Topes de Collantes, proche de Trinidad. 

En duo

À l'issue de ces études, Rosa a commencé à chanter en amatrice passionnée dans divers restaurants privés jusqu’en 1998, année où elle a créé un duo et postulé à un examen pour atteindre la catégorie d’artiste professionnelle… mais sans succès. Néanmoins, elle a persisté dans ses efforts, elle est partie avec son compagnon à La Havane et s'est soumise à une nouvelle épreuve :  le duo a été accepté et a pu ainsi commencer une carrière professionnelle. Elle a continué à chanter jusqu’en 2007. Le duo a subi une nouvelle évaluation, il a été recalé et sa réclamation n'a pas été entendue.
 
Mais le mélange de joies et de tristesses qui font partie de sa vie d’artiste ne s'arrête pas là. Grâce à un ami mexicain, Eduardo Solórzano, on a enregistré et distribué au Mexique un disque intitulé « Chansons de Tirinidad ». C’était  son premier album, ce qui confirme une fois de plus que « nul n’est prophète dans son pays ».


Avec son mari et ses deux enfants
Avec son mari et ses deux enfants
En famille

En 2009, elle a chanté dans un spectacle intitulé « Piel Canela » ( la peau couleur cannelle) puis, intégré la compagnie folklorique « Ache Churé » avec laquelle elle interprète de la musique traditionnelle afro-cubaine et aussi paysanne. C’est en tant que membre de cette compagnie qu’elle a de nouveau été évaluée comme chanteuse et qu'elle a été acceptée avec une mention d’excellence, ce qui confirme son droit de chanter de façon professionnelle. Depuis, elle travaille avec cette compagnie, en plus de son activité dans un "Paladar", un restaurant privé, pour augmenter ses revenus.  
 
Rosa Nibia est mariée avec un photographe et designer et elle est mère de deux enfants. En ce moment, elle vit dans la maison de ses parents, avec eux, sa sœur, son beau-frère, son mari et ses deux enfants. Ceci en attendant d'achever la maison actuellement en cours de finition. 

Rosa Nibia, une rose qui chante et qui enchante
Avec les plus prestigieux

Rosa Nibia, la rose qui chante et enchante, a joué avec beaucoup d'artistes parmi les plus prestigieux du pays tels que Manuel Licea (« Puntillita »), la soprano lyrique Venchy Siromajova, bulgare installée dans l’île il y a plusieurs années, Esther Boja, Coco Freeman, Mundito González, Hailá Mompié, Vania, Ela Calvo, el grupo Síntesis et Tete García Caturla. De plus, elle a été dirigée par des directeurs d’orchestre connus comme Miguel Patterson et Ray Montesinos.  
 
Elle également a été interviewée à de nombreuses occasions par la radio nationale et ses chansons sont passées sur plusieurs stations de radio du pays.
 
Selon ses propres mots, dits avec cette douceur qui la caractérise : « J’ai passé beaucoup de temps pour travailler à être qui je suis, car j’ai reçu très peu d’aide, seuls mon époux et quelques personnes sensibles m’ont tendu leur main solidaire. Je me suis forgée à force de volonté et de sacrifices. »

Rosa Nibia, une rose qui chante et qui enchante
Une femme heureuse

Elle m’avoue que le chant lui a offert beaucoup de joies et de bonheur spirituel auxquels elle ne s'attendait pas. Elle se considère comme une femme heureuse et elle me dit que sa plus grande aspiration serait de pouvoir chanter, un jour, dans le Cirque du Soleil.
 
Dotée d’une magnifique voix et d’une personnalité douce et très noble, Rosa Nibia est un symbole de cette ville de Trinidad qui,  en 2014, atteint ses cinq cents ans d’existence.
 
Avec le beau timbre de sa voix et sa sympathie personnelle contagieuse, Rosa Nibia semble toujours dire que quiconque est capable d’aimer l’art avec la passion des amoureux de la lumière, peut obtenir le succès, en réalisant pleinement son humanité. 

Traduction : Rocio Guerrero
Intertitres : Rédaction d'Histoires Ordinaires

Texte original :
                                Una Rosa que canta y encanta

 La música, ese lenguaje universal que llena al hombre de alegría le sirve para mitigar las penas o disfrutar a plenitud las alegrías, tiene en Trinidad muchos cultores.  Hoy, les traigo la vida de Rosa Nibia, una cantante cuya vida, llena de variopintos accidentes refleja la voluntad de ser de un verdadero artista.  

Mulata, de alta estatura y corpulenta, con ojos de penetrante mirar y una voz dulce y serena, Rosa Nibia, quien nació en 1976 comenzó a cantar a los cinco años de edad, cuando cursaba el prescolar en su ciudad natal de Fomento. A los 6 años se incorporó a un sexteto infantil que existía en la Casa de la Cultura de Fomento y su primer profesor la inició en el canto coral.  

Al año siguiente comienza a recibir clases de canto con una profesora llamada Carmen como integrante de una agrupación coral y luego, comienza a ser preparada como cantante solista con otra profesora llamada Zoila, quien le enseñó los primeros rudimentos del canto lírico.  

Con 8 años de edad su familia fija su residencia en Trinidad, aunque en las vacaciones escolares solía regresar a Fomento, donde continuaba su formación como cantante, pues cantar ha sido su pasión.  

Al terminar los estudios de Secundaria Básica, que inicia en Trinidad y concluye en su natal Fomento, regresa a Trinidad y gracias a un director de orquesta y músico llamado Felipe Fontanill, continúa sus estudios de canto, a la vez que cursaba el bachillerato. También solía cantar en diferentes actividades públicas, mostrando sus excelentes cualidades vocales como intérprete.

En el año 1993, terminados sus estudios de bachiller matricula nivel elemental de canto en la Escuela de Música de Sancti Spiritus, donde se gradúa en el año 1997. Durante esa época trabajó como cantante en un espectáculo musical que se ofrecía en la región montañosa de Topes de Collantes, próxima a Trinidad.  

Una vez concluidos esos estudios, Rosa comenzó a cantar como aficionada en diferentes restaurantes privados hasta 1998, año en el cual forma un dúo y se someten a una evaluación para alcanzar la categoría de artistas profesionales, pero son rechazados. Sin embargo, persiste en su empeño, viaja con su acompañante a La Habana, se somete a una nueva prueba y el dúo es aprobado, iniciándose así su carrera profesional. Con ese dúo se mantiene cantando hasta el año 2007. Son sometidos a una nueva evaluación en la cual son reprobados y, a pesar de haber formulado una reclamación, esta no fue atendida.  

Pero ahí no termina la mezcla de alegrías y tristezas que forman parte de su vida de artista. Gracias a su amigo mexicano Eduardo Solórzano, le graban y distribuyen un disco en México, titulado “Canciones a Trinidad”. Es su primera producción discográfica, para dar una vez más reafirmación de que “nadie es profeta en su tierra”.  

En el año 2009 canta en un espectáculo llamado “Piel Canela” y luego pasa a la compañía folclórica “Ache Churé” con la cual interpreta música folclórica afrocubana y también campesina. Es siendo miembro de esta compañía donde vuelve a ser evaluada como cantante y le otorgan el aval de excelencia, lo cual refrenda su derecho a cantar de forma profesional. Con esta compañía trabaja desde entonces, además de hacerlo igualmente en una Paladar o restaurante privado, como forma de incrementar sus ingresos.

Rosa Nibia es casada con un fotógrafo y diseñador y  madre de dos hijos. En estos momentos vive en la casa de sus padres, junto con ellos, su hermana, su cuñado, su esposo y los dos hijos, a la espera de la terminación de su vivienda, que actualmente está en los toques finales de su construcción.   Rosa Nibia, la rosa que canta y encanta, ha actuado con muchos de los más prestigiosos artistas del país, como son los casos de Manuel Licea (“Puntillita”), la soprano lírica Venchy Siromajova, búlgara radicada hace muchos años en la isla, Esther Borja, Coco Freeman, Mundito González, Hailá Mompié, Vania, Ela Calvo, el grupo Síntesis y Tete García Caturla. Además, ha sido dirigida por directores de orquesta de fama como Miguel Patterson y Rey Montesinos.

Igualmente ha sido entrevistada en numerosas ocasiones para la radio nacional y sus canciones han sido radiadas en varias emisoras del país.  

Según sus propias palabras, dichas con esa dulzura que le caracteriza: “He pasado mucho trabajo para ser quien soy, porque he recibido muy poca ayuda, únicamente mi esposo y algunas personas sensibles me han tendido su mano solidaria. Me he forjado a fuerza de voluntad y sacrificios”.  

Me confiesa que el canto le ha proporcionado muchas alegrías y dicha espiritual, las cuales jamás esperó. Se considera una mujer feliz y me dice que su mayor aspiración sería poder cantar algún día en el Circo del Sol.

Dotada de una hermosa voz y una personalidad tierna y muy noble, Rosa Nibia, la rosa que canta y encanta es un símbolo de esta Trinidad que, en enero de 2014 alcanzará sus quinientos años de existencia.  

Con su voz bien timbrada y su contagiosa simpatía personal, Rosa Nibia parece decir siempre que quien es capaz de amar al arte con la pasión de los amantes de la luz, puede conquistar el éxito, que es la realización más plena de su humanidad. 




1.Posté par Michel le 08/04/2014 16:04
Gracias Besada por tan bellas palabras sobre Rosi ella esta muy contenta con el acticulo por que refleja una parte importante de su vida. Y muchas gracias a Histoires Ordinaires por servir de plataforma para todas estas historias de personas maravillosas de nuestra ciudad .Un abrazo

Nouveau commentaire :


Un blog

Pourquoi est-ce que j'écris
ces histoires ordinaires ?

Bienvenue à Cuba
Michel Rouger
Pays-prison pour les uns, pays de l'utopie en marche pour les autres : quand on parle de Cuba, la caricature n'est jamais loin. Et si l'on chassait les fantasmes ? Gardons les clichés qui ne sont pas faux - la musique, le rhum, le cigare, les plages... - et pour le reste déposons les idées reçues. S'arrêter, regarder, s'interroger. Cuba, au tournant de son histoire, contrainte de s'ouvrir pour survivre, a beaucoup à dire à un monde désaxé, en recherche d'un horizon plus humain. Surtout ses habitants. Et Juan, le poète et le philosophe, peut-être un peu plus que d'autres. Une amitié s'est nouée avec Histoires Ordinaires. Désormais, deux fois par mois, Il nous raconte ses histoires, des histoires vraies. Merci Juan de nous accueillir dans ta maison, Cuba.

Trinidad en images


Chez Juan Lazaro, le poète philosophe
Chez Juan Lazaro, le poète philosophe


Suivez-nous
Facebook
Twitter
Mobile
Rss



Partager ce site