Rien de bien étonnant qu’un vieux barbon de 63 ans voit ses certitudes contestées par la génération montante ; c’est même plutôt rassurant, non ? Et cela m’arrive désormais au cour de mes – trop rares hélas – discussions avec mes (grandes) petites filles. Je découvre alors, un peu déstabilisé, que nous ne vivons pas dans le même monde et que nos révoltes de jeunesse peuvent être aux antipodes*.


Le "bisounours soixante-huitard" et la "Petite poucette" réaliste.
Un Dimanche après midi d’hiver, ma « Petite poucette  » accrochée à son Iphone, dans l’appartement « tous écrans » de ses parents, s’insurge avec véhémence contre l’inanité, la dangerosité, la perversité des contenus déversés à longueur de temps et en libre accès sur le web et les canaux de la TNT. «Tu te rends compte j’ai vu hier une vidéo sur YouTube, d’un pauvre type qui explique, preuves à l’appui, ce qu’est un « viol positif » et comment cela répond aux attentes des femmes ! » Sans me laisser le temps de réagir, elle poursuit. « Sur internet c’est bourré d’incitations au viol. Sans parler des scènes de meurtres en direct par des Islamiques. J’ai vu une vidéo de 11 minutes où un otage se fait égorger… ». Et de poursuivre sans coup férir : « Et puis y en a marre de ce buzz, sur la toile, à la tv, à la radio, dans les journaux sur ces imbéciles soutenant le raciste Dieudonné et relayant les ragots de Closer sur ce « pauvre Hollande ». Toujours plus volubile « De toutes façons il n’y a que le sexe aujourd’hui : on ne montre que des filles provocantes, à la TV, sur les affiches, dans la rue… ».
 
Un peu abasourdi de découvrir l'univers effrayant dans lequel semble vivre ma jolie et intelligente petite fille je tente « maladroitement » d’ouvrir le débat, d’approfondir la réflexion. Tout en étant pourtant addict de la toile et un assez fort consommateur de télévision,  je n’ai pas ce sentiment écœurant de vivre en permanence dans un tel monde digne de « Sodome et Gomorrhe ».

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Prendre le temps de souhaiter et construire "le meilleur"
Nous avons commencé au quart de tour, à 0h le 1°Janvier, dans de chaleureuses embrassades entre amis autour de la table du réveillon ; puis, chacun dans un coin, en rédigeant de nos pouces experts quelques SMS adressés sans attendre aux enfants, parents, tantes, frères ou sœurs éloignés... Sans doute continuerons-nous jusque fin Janvier comme le veut la tradition mais pour la plus part d’entre nous c’est déjà largement fait par mail, réseaux sociaux, sites spécialisés. A l’heure d’internet les vœux sont comme l’actualité, quasi instantanés et relayés en ligne (même pour ceux qui restent attachés à la carte papier grâce à des sites de web print qui se chargent d’adresser nos œuvres). Les procrastinateurs n’ont plus l’excuse des encombrements postaux et, dans la vraie vie, le « bonjour » reprend vite la place du « bonne année » dans les rituels de bien venue. La peur du ridicule à force de redondance ?

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Dépasser l'école sans haïr les profs !..
A peine remis de la lecture des résultats de l’étude PISA confirmant les piètres scores de notre école républicaine je croisais dans les rues de Nantes la manif des étudiants des classes prépas et grandes écoles. La bonne centaine de manifestants faisait preuve de la réserve propre aux bons élèves, mais on les sentait néanmoins fort remontés contre Vincent Peillon. Le ministre n’a-t-il pas osé penser à un petit rééquilibrage des moyens entre les classes préparatoires aux grandes écoles et les ZEP. Quelle mauvaise idée en effet d’enlever le bénéfice de quelques heures supplémentaires aux professeurs les mieux payés pour un petit coup de pouce à la rémunération des profs de Zep ; enfin c’est ce que j’ai cru comprendre.

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Et si nous arrêtions de regarder les Rroms uniquement sous le prisme déformant du nomade, demandeur d’asile ou immigré économique. Ils sont cela - parmi les plus pauvres et les plus fragiles - pour la part de ceux que l’on ne sait plus, ne veut plus, accueillir. Mais on peut aussi regarder les 500 000 Rroms de France - petite partie des 10 millions de Rroms Européens - comme un peuple transnational héritier d'une culture, minoritaire, mais bien vivante.


Les Rroms, des réfugiés, immigrants, nomades… comme les autres.
 
Oui les Rroms, dans certaines régions d’Europe, ont été et peuvent être encore victimes d’exclusion, souvent de relégation sociale, au pire de persécutions. Ils sont alors légitimes à fuir et chercher une terre d’asile.

La "fête de l'insurrection gitane" en donnait ainsi l'écho en 2010.

 

 
Oui les Rroms sont souvent immigrants économiques, cherchant un territoire où mieux vivre et élever leur famille. Ils ne diffèrent pas alors des émigrants qui de par le monde recherchent des opportunités économiques : ils apprécient  la qualité de notre système de protection sociale et de santé, sans en connaître, ni parfois comprendre, les contreparties qui font ici contrat social. Ils aspirent à prendre une place active dans notre économie pour peu que l’on sache identifier, valoriser leurs apports spécifiques de compétences. Cela dans un contexte où la France ne représente plus forcément la terre idéale de travail pour les migrant. Elle n’est souvent qu’un lieu de passage – mais qui se transforme parfois en cul de sac - vers des économies réputées plus accueillantes et ouvertes du Nord de l’Europe.
 
Oui, enfin, une partie des Rroms a une tradition nomade et revendique le droit au nomadisme. Cela ne doit pas cependant nous faire oublier que la majeure partie des Rroms sont sédentaires, en France ou dans les autres pays européens.  


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UNE VERSION 4, 2017, DU BLOG.

Voila plus d'un an que je n'ai pas posté sur ce blog. Je ressens toujours le besoin d'un espace support d'analyse et de pensée, plus personnel, plus posé, moins dans le flux et l'instantanéité des réseaux sociaux, qui n'engage que moi tout en éclairant mes engagements collectifs.

L'intention et la forme d'"Angle de vue, Angles de vie" reste profondément en cohérence avec ma manière d'être, d'apprendre, de créer, dans l'action, dans la relation aux autres, en donnant libre cours à ma curiosité, à mes sentiments, à mes émotions autant qu'à la réflexion...


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